«La loi 02/06 qui codifie la vie cultuelle pour les non-musulmans permet l’exercice du culte dans les bâtisses autorisées par l’Etat, mais interdit le prosélytisme.»
Interrogé sur le rapport scandaleux émanant du département d’Etat américain concernant la liberté de culte en Algérie, en marge de la rencontre qui a eu lieu hier à Alger, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a été on ne peut plus clair dans ses propos. «Le rapport du département américain sur la liberté de culte en Algérie, nous ramène à une situation de l’Algérie des années 1990, où régnaient l’anarchie et le chaos à cause de la situation sécuritaire» précise M.Aïssa. Le ministre rappelle que «la législation algérienne stipule à travers l’article de loi 02/06 qui encadre la vie cultuelle des non-musulmans et permet l’exercice du culte dans les bâtisses autorisées par l’Etat, interdit le prosélytisme». M.Aïssa précise que ces efforts témoignent du cautionnement de l’Etat pour la liberté des cultes pour toutes les confessions qui existent en Algérie, et cela s’est traduit par de multiples déclarations, des démarches et l’assistance technique et juridique accordée aux églises suite à leur demande; «tout cela nous permet aujourd’hui de considérer que l’Algérie est un pays de liberté de culte, de liberté de conscience, et ce sont la Constitution, les lois de la République qui le stipulent, et je m’inscris dans cette démarche gouvernementale» confirme le ministre.
Par ailleurs, celui-ci considère que les informations contenues dans ce rapport ne sont que le résultat d’un «copier- coller»de textes qui datent d’une période qui représente l’Algérie depuis longtemps. Il estime que ce rapport blâme à tort l’Algérie dans ce domaine qui est la liberté de culte, et pour lequel l’Algérie n’a plus rien à se reprocher.
A cet effet, le ministre de Affaires religieuses et des Wakfs, annonce que l’Algérie répondra selon les démarches constitutionnelles et institutionnelles. «Nous avons rédigé a notre niveau, nos observations et remarques que nous transmettrons au ministre des Affaires étrangères, puisque c’est l’Autorité désignée par l’Etat pour répondre ou interpeller le département d’Etat américain», précise le ministre.
Par ailleurs M.Aïssa rappelle avec aisance que le rapport rédigé par le département d’Etat américain, n’est pas un jugement, et que l’Algérie jouit de toute sa souveraineté et n’a pas besoin d’être jugée. D’un autre côté, le ministre déplore l’aspect fallacieux qui caractérise le contenu de ce rapport qui n’a rien à voir avec l’image actuelle de l’Algérie.
Pour les observateurs, il est indéniable qu’on n’accorde pas à l’Algérie, à ses réalisations et ses avancées récentes, mais de là à verser dans le mensonge et le dénigrement, à travers des publications aussi scandaleuses, cela relève indiscutablement de la mauvaise foi et démontre clairement la volonté de ternir l’image de l’Algérie.