Mohamed Tamalt a succombé à une “infection pulmonaire”, selon la Direction générale de l’administration pénitentiaire

Mohamed Tamalt a succombé à une “infection pulmonaire”, selon la Direction générale de l’administration pénitentiaire

La Direction générale de l’administration pénitentiaire a détaillé les circonstances de la mort du journaliste Mohamed Tamalt, dans un communiqué de presse relayé ce dimanche 11 octobre par l’APS.

« Dés son emprisonnement le 28/06/2016 à l’établissement de rééducation et de réadaptation d’El Harrach, Mohamed Tamalt a entamé une grève de la faim suite à laquelle il a été placé, à la même date, sous surveillance médicale. Il était ausculté chaque jour par le médecin de l’établissement qui mesurait sa tension artérielle, sa glycémie et contrôlait les signes de déshydratation et le degré de conscience », a expliqué la Direction générale de l’administration pénitentiaire.

L’établissement a rajouté que »le juge chargé de l’application des peines et le directeur de l’établissement de rééducation lui ont rendu visite, afin de le persuader d’interrompre sa grève ». Des médecins et des psychologues sont également intervenus à cet effet, poursuit la même source dans son communiqué, affirmant: » malgré tous les efforts consentis, il avait persisté dans sa grève ».

Le communiqué poursuit que « suite à une hypoglycémie, le 01/08/2016, il a été mis sous perfusion de glucose et son état s’est amélioré ».

« Le 20/08/2016, Mohamed Tamalt présentant des difficultés de concentration, a été transféré en urgence à l’hôpital de Koléa où il a subi des analyses biologiques et un Scanner qui n’ont mis en évidence aucun dysfonctionnement », indique la même source.

La direction de l’administration pénitentiaire a rajouté que M. Tamalt a par la suite été évacué au CHU Mohamed Lamine Debaghine de Bab El Oued où il a été hospitalisé au service de réanimation pour subir une imagerie à résonance magnétique (IRM) qui a mis en évidence un accident vasculaire cérébral (AVC) dû a une hypertension artérielle, nécessitant une intervention en urgence, pratiquée par un neurochirurgien ».

Le communiqué précise que « suite à cette intervention, le concerné a été placé sous respiration artificielle et son état s’est amélioré au point de reprendre conscience, de communiquer avec l’équipe médicale et de se remettre à une alimentation normale ».

« Cependant, il y a dix jours les médecins ont décelé une infection pulmonaire et l’ont mis sous traitement, avant d’effectuer le 04/12/2016 un drainage pleural dont un échantillon a été envoyé à l’institut Pasteur », ajoute le communiqué.

« Son état de santé s’est détérioré le dimanche 11/12/2016 entraînant le décès », rajoute-t-on.

Lors de son hospitalisation, ajoute la même source, « sa famille a pu suivre son état de santé et la prise en charge médicale qui lui a été réservée, à travers six visites de son frère, une visite de sa mère, deux visites de représentants de l’ambassade de Grande Bretagne en Algérie et d’un visite de son avocat, maître Bachir Mecheri ».