La chaine III de la Radio algérienne a reçu, hier dans son émission, l’Invité de la rédaction, M. Mohamed Talbi, le DG des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur.
Celui-ci a été amené à commenter les facilitations administratives et la centralisation des services de délivrance des Cartes grises et des permis de conduire, décidées par les pouvoirs publics.
» Dorénavant, dit-il, il est possible de se faire délivrer ces documents au niveau de n’importe quelle daïra du pays « . Commentant l’introduction projetée de la Carte d’identité nationale biométrique, grâce à laquelle l’administré pourra obtenir tout document administratif sans avoir, pour cela, à présenter une série de pièces justificatives.
Il reconnaît par la suite que c’est ce projet qui aurait dû, à l’origine, commencer à prendre forme. » Mais, explique-t-il, des suites des exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), recommandant à tous les pays de se doter du passeport biométrique, son introduction a été différée .
Le représentant du ministère de l’Intérieur a expliquéle pourquoi des actions de protestation récurrentes suivies, parfois, de violence, entachant les opérations de distribution de logement ou de lots de terrains.
Des évènements survenus récemment à Touggourt, marqués par la mort de deux protestataires et des blessures à une trentaine d’autres, il considère qu’il s’agit » d’incidents dramatiques que l’on aurait pu éviter « . Il annonce qu’un » diagnostic » a été fait pour savoir ce qui ne va pas, au niveau local et que des mesures ont été prises pour redresser la situation » avec le concours de l’administration et du citoyen « .
Quand on lui fait remarquer que ces incidents sont, peut-être, le résultat de l’opacité entourant la gestion des communes, de situations de » passe-droit » et de » favoritisme « , le représentant du ministère de l’Intérieur répond que des mesures sont engagées et destinées à y faire face.
Il annonce, ainsi, que les élus reçoivent désormais les administrés » durant toute la semaine » et que des équipes du ministère sillonnent le terrain » pour relever les écarts de conduite contraires aux instructions données pour rapprocher le citoyen de son administration « . Du concept de » démocratie participative » le représentant du ministère de l’Intérieur considère que cela n’a pas toujours fonctionné, certains élus » réticents » ayant peur de se voir déchargés de certaines de leurs prérogatives dans le cas où celui-ci est appliqué à leur niveau.
M. Talbi indique qu’il n’a jamais été dit que les problèmes constatés relèvent de la responsabilité des élus, ajoutant que des cycles de formation vont continuer à être organisés en leur faveur pour leur inculquer les notions de prise en charge du contentieux , de la gestion des ressources humaines, celle des marchés publics, etc,…
Hamadiche Louisa