Le ministre des Affaires étrangères de la Rasd a qualifié d’événement important les récentes décisions prises par les chefs d’Etat et de gouvernement africains en faveur de son peuple.
La question sahraouie connaît de nouveaux développements. Lors du dernier sommet qu’ils ont tenu à Addis-Abeba, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont pris une décision historique, en chargeant l’Union africaine de prendre toutes les dispositions nécessaires pour hâter le processus d’autodétermination du peuple sahraoui. S’appuyant sur la résolution 104, adoptée lors du sommet de 1983, organisé dans la capitale éthiopienne, permettant aux Sahraouis de disposer d’eux-mêmes, en optant soit pour l’indépendance, soit rester sous tutelle marocaine, les présents ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le processus de décolonisation de l’Afrique, en rappelant que l’UA ne restera pas les bras croisés devant les souffrances que subissent quotidiennement les populations sahraouies. Qualifiant les résolutions prises à l’issue du sommet de «tournant historique» parce qu’elles confortent le peuple sahraoui et l’encouragent à persévérer dans sa voie, le ministre des Affaires étrangères de la Rasd, Mohamed Salem Ould Salek, est convaincu qu’en chargeant l’Union africaine de préparer et d’assurer les conditions pour la tenue des élections permettant au peuple sahraoui de décider librement de son destin, la question sahraouie va beaucoup avancer. D’autant que partout dans le monde, affirme-t-il, des voix s’élèvent, appelant à l’indépendance du peuple sahraoui et l’arrêt des actes de violence dont sont victimes ses militants dans les territoires sous domination marocaine. «Pendant que les chefs d’Etat et de gouvernement africains tenaient leur réunion et s’étaient mis d’accord, en chargeant l’Union africaine de prendre les mesures nécessaires pour hâter le processus d’autodétermination du peuple sahraoui,
24 activistes étaient arrêtés et traduits devant les tribunaux marocains», a- t-il confié. Selon lui, les Marocains font tout pour retarder le processus d’indépendance du peuple sahraoui. «Il est clair que l’intransigeance des autorités marocaines qui cherchent à gagner du temps est en train de se transformer en rejet par de nombreux pays qui se disent solidaires de la cause sahraouie», a- t-il déclaré. Se disant prêt pour des discussions aussi bien avec l’Union africaine qu’avec les instances de l’ONU, le ministre des AE de la Rasd a profité du point de presse avec les journalistes pour lancer «un appel en direction des instances internationales et du Conseil de sécurité de l’ONU afin qu’ils ramènent à la raison le Maroc et l’obligent à cesser ses agressions répétées contre les populations sahraouies dans les territoires occupés» A une question sur l’attitude de la France, l’orateur a indiqué que «contrairement à de nombreuses associations non gouvernementales françaises qui ont réaffirmé leur soutien au peuple sahraoui, les autorités officielles continuent de faire la sourde oreille et, au contraire, aident le Maroc et l’encouragent dans sa politique suicidaire».