S’inscrivant dans la tradition des hauts cadres du secteur public algérien, le PDG d’Air Algérie a déclaré: « Je ne démissionnerai jamais! » aujourd’hui 25 novembre au forum du quotidien El Moudjahid. « Je partirais le jour où les pouvoirs publics décideront de me relever de mes fonctions », a-t-il ajouté.
Dans des propos rapportés par El Watan, le premier responsable de la compagnie aérienne nationale a répondu qu’il est « un commis de l’Etat, diplômé de l’ENA (école nationale de l’administration) et je veillerai sur la compagnie jour et nuit », à une question concernant l’enquête en cours au sein d’Air Algérie relative aux causes des accidents d’avions survenus l’été dernier.
Boultif, à la tête d’Air Algérie depuis juillet 2011, a indiqué par ailleurs que les services opérationnels de sa compagnie manquaient d’effectifs alors que les autres services comptent un sureffectif. Une situation qui ne va pourtant pas changer pour le moment: « Dans la conjoncture que vit le pays actuellement, il n’y aura pas suppression d’emplois ». La compagnie compte, bien au contraire, renforcer ses effectifs en lançant une opération de recrutement de 200 pilotes.
Bagages volés? Normal, « vous êtes en Algérie »!
Les bagages qui disparaissent une fois les passagers d’Air Algérie arrivés ont une simple explication, selon M. Boultif. « Nous sommes en Algérie! », a-t-il répondu en tentant tant bien que mal de banaliser ce phénomène.
Dans une lettre adressée au PDG d’Air Algérie et consultée par El Watan, un passager du vol AH6006 reliant Alger à Annaba le 11 novembre dernier, affirme que 400 000 DA manquaient de sa valise perdue à son arrivée et retrouvée 48 heures plus tard. Ce passager devra se consoler par le fait que « nous sommes en Algérie ».
