Le PLJ s’est présenté dans 33 wilayas avec 179 listes pour les APC et 16 listes APW. Score: 341 sièges APC et 21 sièges APW.
Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) est satisfait de sa participation et des résultats réalisés aux élections locales du 29 novembre dernier. C’est du moins ce qu’a indiqué, hier, le président du parti, Mohamed Saïd, lors d’une conférence de presse tenue au siège de la formation à Alger. Le parti s’est présenté dans 33 wilayas avec 179 listes pour les APC et 16 listes APW. Score: 341 sièges APC et 21 sièges APW.
Selon les résultats préliminaires rendus publics par le ministère de l’Intérieur, le PLJ est classé en troisième position, derrière le FLN et le RND, dans la wilaya de Djelfa et 3e également dans la commune de Souk Ahras, a indiqué le conférencier. Les mêmes résultats classent le PLJ en 13e position en matière de nombre d’élus dans les APC et en 15e position pour les APW, parmi les 52 partis participant aux élections. «Ce résultat est positif et encourageant (…) malgré que nous n’étions présents que dans 33 wilayas et dans 179 communes sur les 1 541 que compte le pays», s’est félicité le conférencier, non sans rappeler que son parti n’a été agréé que depuis sept mois. M.Mohamed Saïd a ajouté que son parti a fait des recours dans certaines wilayas. Le conférencier, qui a insisté sur le fait que «la ligne politique de sa formation n’a pas changé depuis sa nomination au gouvernement en tant que ministre de la Communication», a expliqué que ce score n’est pas le résultat d’un quota qui lui a été réservé, car il a accepté de rejoindre le gouvernement. «On a opté pour la qualité en présentant des candidats propres et honnêtes et cette méthode a donné des résultats positifs», a-t-il dit, ajoutant que son objectif est de «construire un parti pour l’avenir et non un parti sur mesure». Comme pratiquement tous les partis politiques, le PLJ qui a une majorité relative dans onze communes et partage les sièges avec d’autres partis dans sept communes sera contraint de contracter des alliances pour éviter le blocage. Le conférencier a souligné que son parti est prêt à s’allier avec toutes les formations, abstraction faite de leur position à l’intérieur ou à l’extérieur du gouvernement.
Toutefois, il avance quatre critères qui détermineront ces alliances. Il s’agit de la conduite et de l’intégrité des élus avec lesquels s’allier, des spécificités et de la cohérence régionales dans chaque commune. «S’il faut sacrifier l’intérêt du parti pour celui des citoyens et éviter les blocages, on n’hésitera pas à le faire», a-t-il assuré. L’un des problèmes, sinon l’enjeu majeur de chaque élection en Algérie reste l’abstention. Pour ces élections locales, le taux de participation n’a pas atteint 45%. Pourquoi donc 52 partis politiques, les listes indépendantes et l’administration n’ont pu mobiliser la moitié de l’électorat alors que, par essence, une élection locale est censée mobiliser le plus grand nombre des électeurs? «Il y a une désaffection des citoyens à l’égard de la chose politique. Les citoyens ne croient plus au discours des partis. Il y a un problème de confiance qu’il faut rétablir entre les gouvernants et les gouvernés. C’est un problème qui se pose à la fois au niveau du discours officiel et celui des partis politiques. Il faut donc travailler pour la réhabilitation de l’action politique», a répondu le président du PLJ. Cependant, ce dernier a souligné que «le score de 44% qui est réel n’est pas mauvais».
Par ailleurs, le conférencier a refusé de parler de fraude électorale en l’absence de preuves matérielles, défend la limitation des mandats présidentiels à deux seulement et plaide pour trouver une solution définitive au vote massif des militaires. Le PLJ plaide aussi pour l’ouverture du secteur de l’audiovisuel exclusivement aux professionnels, quitte à leur accorder des facilitations comme les crédits bancaires.
Au chapitre organique, Mohamed Saïd, a indiqué que sa formation est entrée dans une nouvelle phase de construction après les élections locales du 29 novembre 2012.