Mohamed saïd, Une journée nationale de l’information à partir de 2014

Mohamed saïd, Une journée nationale de l’information à partir de 2014

Le 8 mars 1973 pourrait être choisi comme date référence pour la célébration de la journée nationale de l’information, a indiqué, hier, au forum d’Echaâb, Mohamed Said, ministre de la Communication à l’occasion de la célébration du 39e anniversaire de la disparition de 15 journalistes algériens dans un crash d’avion au Vietnam. « Pour la célébration de la journée nationale de l’information, nous hésitons entre cette date, celle du 22 juin 1956, jour qui a vu la naissance d’El Moudjahid, et le 16 décembre 1956, qui a vu naître « la voix d’Algérie » à la radio.

Mais ce qui est sûr, c’est que la journée nationale de l’information sera célébrée à partir de 2014 », assure le ministre qui n’a pas manqué d’évoquer ses souvenirs à l’époque où a eu lieu le crash de l’avion. « A l’époque, je travaillais à la Télévision. On m’a sollicité pour faire partie de la délégation de journalistes qui devait accompagner le président Boumediene dans sa visite en Asie. Pour des raisons familiales, j’avais refusé la mission.



C’est alors que j’ai proposé le nom d’un jeune collègue, Saleh Dib, qui n’était jamais parti en mission. Je me rappelle qu’il était très content d’y aller. Il est parti et n’est jamais revenu », se rappelle-t-il. Mahieddine Amirouche, homme des médias, qui faisait partie de la délégation accompagnant le président Boumediene, déplore le fait qu’on se contente, jusqu’à présent, à rendre, chaque année, un hommage symbolique à ces journalistes. « A force de raconter la même chose chaque année, on risque, à la longue, d’ennuyer l’audience.

On pourrait, peut-être, pour changer, évoquer des faits historiques liés à cette tragédie ou encore baptiser les rues à leurs noms », propose-t-il, tout en observant que les noms des victimes ne figurent même pas sur la stèle commémorative des journalistes. Pourtant, souligne-t-il, eux aussi sont morts dans l’exercice de leurs fonctions. « Mais ce qu’il faut retenir, c’est que ces journalistes n’ont pas hésité à assurer une mission qui n’était pas des plus simples », signale-t-il. Ces journalistes, estime pour sa part le ministre, doivent servir d’exemple à ceux d’aujourd’hui et ceux qui vont venir.

« Nous devons nous demander pour quelle raison sont-ils morts au Vietnam. Lorsqu’on aura la réponse à cette question, nous aurons compris le message de ces journalistes qui consiste à prendre la relève et rendre hommage à l’Algérie », conclut-il.

Farida Belkhiri