Mohamed Said :Nos futurs députés rendront compte publiquement de leur mandat »

Mohamed Said :Nos futurs députés rendront compte publiquement de leur mandat »

Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) , M. Mohamed Said, a assuré, mardi à Tizi-Ouzou, que les futurs députés de son parti auront à rendre compte « publiquement » de l’exercice de leur mandat parlementaire.

« Passée la période d’une année qui leur permettra de se familiariser avec les rouages parlementaires, nos députés à la future Assemblée nationale auront à rendre compte devant le public de leur circonscription électorale », a indiqué Mohamed Said lors d’un meeting électoral animé à la maison de la culture Mouloud Mammeri, devant une affluence moyenne.

S’adressant à l’auditoire pour expliciter la finalité de cette démarche, ce responsable politique a souligné qu’ »il est du droit des électeurs de retirerla confiance à tout parlementaire, au cas où ils estimeraient que celui- ci a failli à ses obligations ou aurait rompu le lien ombilical avec eux et ne prend pas en compte leurs préoccupations ».

« Au cas où la faillite, relevée ainsi en public, de l’élu concerné, s’avérerait réelle, le parti qui l’a parrainé lui retirera la couverture politique, sachant que la loi en vigueur ne permet pas sa révocation », a-t-il précisé, en rappelant que « le député est au service de toute l’Algérie, car son mandat est de portée nationale et ne concerne pas uniquement sa circonscription électorale, comme c’est le cas pour les élus locaux ».

Evoquant les critères ayant présidé aux choix des candidats de son parti à la députation, le président du LPJ a mis en exergue celui de « la moralité » qu’il a considérée comme étant « mère de toutes les vertus immunisant contre les vices, dont notamment le mensonge et la concupiscence, à l’origine de la dislocation du tissu social et du brouillage de repères au point où il est difficile  de distinguer le bon grain de l’ivraie ».

Dans son message aux jeunes, M. Mohamed Said les a exhortés à « se rendre massivement aux urnes » pour imposer un changement conforme à leurs aspirations, et pour révoquer le personnel politique, qui « a échoué dans sa mission de gestion des affaires publiques », a-t-il précisé.

Il a tenu à avertir à cet égard que « si les Algériens ne provoquent pas eux-mêmes ce changement, alors ils le subiront inéluctablement, car il leur sera imposé de l’extérieur, au regard de la contexture du monde actuel, caractérisé par l’unipolarité ».

Il a estimé qu’il « n’est pas opportun d’aller dans le détail pour

décliner le programme électoral, car toute feuille de route ne vaut que par

la crédibilité de celui qui la conçoit et la met en pratique » d’où l’intérêt, a-t-il ajouté de « choisir des hommes et des femmes, capables de faire don de soi et qui serviront l’Algérie, pour éviter d’être déçus par ceux qui perçoivent le mandat parlementaire comme un moyen d’enrichissement et d’accès aux privilèges ».