ni leur statut, seul le travail et la discipline l’intéressent»Mohamed Nour est l’un des joueurs d’Al Ittihad de Djeddah à avoir travaillé sous la coupe de Vahid Halilhodzic qui coachait alors l’équipe saoudienne. Nous l’avons donc sollicité pour nous parler du nouveau sélectionneur
national.
Nous vous sollicitons pour nous parler d’un entraîneur que vous connaissez bien. Il s’agit de Vahid Halilhodzic qui vient d’être nommé sélectionneur de l’équipe d’Algérie.
C’est officiel ?
Oui, la Fédération algérienne l’a désigné à la tête des Verts pour un contrat de trois ans.
Je pense que c’est une bonne chose. C’est un bon entraîneur qui a une bonne réputation et une longue expérience dans le domaine, puisqu’il a entraîné plusieurs équipes avec lesquelles il a réalisé d’excellents résultats. Il a également coaché la Côte d’Ivoire avec laquelle il a fait un très bon parcours.
Vous qui avez travaillé sous sa coupe à Djeddah, que connaissez-vous de lui et serait-ce, selon vous, l’entraîneur qu’il faut pour l’Algérie ?
A Djeddah, j’ai découvert un homme ayant une forte personnalité et qui ne badine pas avec la discipline. Il peut tolérer beaucoup de choses, mais pas les écarts disciplinaires, c’est ce qui le caractérise le plus.
Selon vos dires, il est capable de maîtriser un groupe de stars, comme celui de l’Algérie avec Bougherra, Ziani, Djebbour, Yahia et les autres…
Oui, et avec beaucoup d’aisance. C’est un entraîneur qui ne prête pas attention aux noms des stars, à leur statut ou leur popularité. Rien de cela ne l’intéresse. Lui, il ne reconnaît que le travail et l’abnégation. Il ne fait jamais dans le social et il n’y a pas de sentiment avec lui. Halilhodzic place en premier l’intérêt de l’équipe ou de la sélection avec laquelle il travaille.
Personnellement, vous étiez, et vous l’êtes toujours, une des stars d’Al Ittihad de Djeddah. Avez-vous eu des problèmes avec lui ?
Jamais je n’ai jamais rencontré de problème avec lui. Lui faisait son travail d’entraîneur, et moi celui de joueur. Je ne suis jamais entré en conflit avec lui.
Concernant le volet technique, que pensez-vous de ses compétences ?
Une chose est sûre : c’est un grand entraîneur. Ce n’est pas moi qui le dis, il a cette réputation. C’est tout le monde qui le pense.
Pensez-vous qu’il réussira avec l’Algérie ?
Oui, à une seule condition.
Laquelle ?
Il faut que les joueurs l’acceptent comme il est. Il faut qu’ils adhèrent à sa manière de voir les choses et de gérer le groupe. Il sera très sévère et ceux que vous appelez les stars devront se soumettre devant sa forte personnalité et ne pas lui créer des problèmes. S’ils lui facilitent les choses, la réussite sera au rendez-vous, j’en suis sûr.
Est-ce que vous vous rappelez du match qui a précipité son départ de Djeddah ?
Oui, vous voulez dire celui contre l’ES Sétif ?
Oui, était-il responsable de cette défaite ?
Sincèrement, ni lui ni les joueurs étaient responsables de cette lourde défaite. Ce sont les conditions dans lesquelles nous avons joué qui expliquent cette déroute. Nous avons joué dans un stade en effervescence, il y avait trop de pression, et en plus, il faisait très froid. Nous n’avons pas l’habitude d’évoluer dans un climat pareil.
Avez-vous suivi les derniers matchs de l’équipe algérienne ?
Sincèrement non. Mais je sais que votre équipe est sur le point de se faire éliminer de la CAN. J’ai aussi constaté que la sélection algérienne n’est plus celle d’il y a quelque temps.