Mohamed Mediene remplacé : La fin d’une époque?

Mohamed Mediene remplacé : La fin d’une époque?
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Le général-major Mohamed Mediene, dit Toufik, a finalement quitté son poste après 25 ans de service à la tête du département du renseignement et de la sécurité (DRS). L’homme, discret, presque fantomatique, a pris les rênes du « service » en hiver 1990, soit dans les moments les plus difficiles de toute l’histoire de l’Algérie contemporaine.

Il y a 24 heures encore, son départ paraissait invraisemblable. Le nom du DRS était tellement lié à cet homme, qu’il était presque « inconcevable » d’imaginer son départ, en particulier après la salve tirée par le secrétaire général du FLN.

Mais l’hypothèse de son départ, galvaudée ici et là durant des mois, est devenue une réalité. « Toufik » est bel et bien parti et son successeur n’est autre que l’un de ses compagnons, à savoir le général-major Athmane Tartag, dit Bachir, anciennement patron de la direction de la sécurité intérieure (DSI) avant d’être nommé conseiller à la présidence de la République. Aujourd’hui, peu importe les circonstances du départ de Mohamed Mediene. Le chef de l’Etat a, selon toute vraisemblance, réussi à mettre à exécution tous ses plans. Tous les feuilletons fleuves auquels a eu droit le citoyen algérien, depuis la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandat, ont connu la fin hier. Cela vaudrait-il qu’on soit arrivé à la fin d’une époque et que l’Algérie soit résolument tournée vers une ère nouvelle où ce seront désormais les « institutions civiles » qui vont décider du sort de cette nation ?

Il faut rappeler que ce discours de rendre entre les mains des « civils » le pouvoir dans ce pays, a été l’un des arguments phares de Amar Saadani quand il s’est attaqué d’une manière brutale au désormais ex-chef du DRS. Bouteflika veut-il réellement rendre à César ce qui appartient à César et instaurer le pouvoir tel qu’imaginé et souhaité dans la charte du congrès de la Soummam qui a tracé les premiers fondements de l’Etat algérien ? Les mois qui suivront nous le diront sûrement avec l’avènement de la nouvelle Constitution dont les contours ne sont connus de personne.

LG Algérie