Mohamed Mebarki, ministre de l’Enseignement supérieur « Il est encore trop tôt pour la réforme du système LMD »

Mohamed Mebarki, ministre de l’Enseignement supérieur « Il est encore trop tôt pour la réforme du système LMD »

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé que les lois en vigueur « ne différencient pas entre la licence de 3 ans ou de 4 ans » et « ceux qui pensent que le recrutement se fait sur la base de bac plus 4 ans et plus se trompent ».

Lors de son passage, hier, au forum d’El Moudjahid, Mohamed Mebarki a tenu à préciser que l’instruction qui sera publiée au début de cette semaine ne concerne pas « l’équivalence des diplômes car cette procédure s’applique aux diplômes étrangers », mais a trait au recrutement qui peut se faire pour les détenteurs de la licence dans le cadre du système LMD (licence, master, doctorat) comme ce fut le cas pour la licence du système classique. M. Mebarki a indiqué que 75% des licenciés du LMD se sont inscrits en master, relevant que le passage d’un diplôme à un autre ne se fait pas de manière automatique. Reste que pour lui, la réforme du système LMD n’est pas encore à l’ordre du jour, du fait qu’il est nouveau à l’Université algérienne et sa généralisation n’a été entamée qu’en 2009. « Nous sommes en phase d’approfondissement de ce système vu qu’il y a encore des textes qui ne sont pas promulgués et d’autres qui ne sont pas encore appliqués, ce qui fait qu’il est encore trop tôt pour parler de sa réforme d’autant que les deux systèmes (classique et LMD) cohabitent », a expliqué le ministre. Les dysfonctionnements constatés sont pris en charge dans le cadre d’une commission nationale d’évaluation, chargée de « corriger et d’apporter des améliorations à son application à chaque fois que cela est nécessaire ». A ce titre, il cite l’exemple du « socle commun » introduit cette année qui vise à uniformiser les programmes des licences du même domaine. A propos de l’application de l’instruction du Premier ministre sur le départ à la retraite à 60 ans dans le secteur de l’enseignement supérieur, M. Mebarki a signalé que « cette instruction n’est pas généralisée ». L’enseignement supérieur n’est pas concerné par cette instruction dans la mesure où « la retraite est traitée de manière différente et s’applique à la demande de l’intéressé ». Cette circulaire, a précisé le ministre, est appliquée pour les enseignants ayant un cumul de fonctions. S’ils dépassent 70 ans, ils sont dispensés de leur poste de chef de service mais ils peuvent continuer à enseigner. Concernant les revendications des enseignants du supérieur, le ministre a affirmé que la commission mixte chargée d’étudier les points les plus urgents va rendre ses décisions début janvier prochain. A propos du problème de logement, il dira que les contraintes ayant bloqué la réalisation de 10.000 logements sont en cours d’être levées. Selon lui, 2.000 logements sont prêts et 3.000 le seront en 2014.

Nouria Bourihane

LG Algérie