«Nous sommes prêts à 70% pour entamer la mise en application du nouveau plan comptable», a déclaré Mohamed Larbi Ghanem, directeur général de la comptabilité au ministère des Finances et membre du comité installé au niveau de ce même département pour suivre la mise en œuvre de ce plan, estimant que l’Algérie n’est pas encore prête à 100% mais que des efforts considérables et des avancées importantes ont été enregistrées pour préparer l’environnement économique à cette nouvelle donne.
«C’est une sorte de mise à niveau de la comptabilité des entreprises qui sont appelées à se conformer aux standards internationaux», a-t-il précisé. Il dira que les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, ont encore un délai de six mois pour se conformer.
«La mise en œuvre de ce système n’interviendra que lorsque tout le monde soit d’accord. En tout état de cause, nous avons toute l’année pour l’introduire puisque les comptes ne sont conclus qu’à la fin du semestre, a-t-il expliqué. M. Ghanem a affirmé que ce comité compte des représentants des entreprises publiques et privées dans l’objectif d’identifier les problèmes rencontrés et accompagner tous les opérateurs dans le processus d’application qui doit être entamé en janvier 2010.
«Il y a un travail d’information et de formation important qui a été appliqué à l’endroit des concernés en plus de leur participation à des séminaires traitant du sujet et de ses aboutissement», a-t-il expliqué.
S’ajoute à cela l’information intensive menée à l’égard des fabricants de logiciels pour les mettre au courant des textes régissant cette activité et des conditions qu’il faut respecter pour assurer la confidentialité et la maîtrise.
«Un sous-comité de basculement a été également installé pour aider les entreprises à passer à ce nouveau système sans difficultés», a expliqué le responsable de la comptabilité.
Par ailleurs, plusieurs autres actions sont menées en collaboration avec le conseil national de la comptabilité, qui est tout à fait disposé à écouter les entreprises et à les accompagner dans ce processus. M. Ghanem a annoncé la publication sous forme de brochure d’une table de correspondance des termes pour aider les comptables dans le balancement de l’ancien au nouveau système.
D’autres ouvrages de formation, et des outils pédagogiques pour soutenir cette réforme seront également mis sur le marché «pour faire face à toutes les contraintes de démarrage», a-t-il indiqué.
Ce comité, affirme, notre interlocuteur, est composé de représentants de plusieurs départements ministériels dont celui de l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur.
«L’objectif est d’élaborer des programmes pour enseigner la nouvelle comptabilité dans les établissements de différents paliers de l’enseignement», a-t-il indiqué. M. Ghanem précise que le ministère a décidé de faire démarrer le système dans les entreprises d’abord.
Sa pérennisation à long terme va se faire à travers son intégration dans le système éducatif et professionnel. «L’enseignement de la nouvelle comptabilité va se faire dès 2010.» Le nouveau système comptable donne, selon lui, un nouveau cadre conceptuel à l’activité. «L’ancien système n’aidait pas à faire une analyse économique à l’activité de l’entreprise.
Le nouveau plan établit une nouvelle façon de faire les bilans et sa conception est basée sur la valeur ajoutée», a-t-il indiqué.
L’établissement du nouveau plan comptable est important dans la mesure où il donne des données réelles et concrètes sur l’état de l’entreprise et de l’environnement économique, ce qui permet aux entreprises étrangères de connaître les composants de notre économie et de l’évaluer.
N. B.