«Les statuts des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) devraient changer»
Aider les entreprises à décoller est un choix stratégique et nullement idéologique.
Conduisant, mardi à Alger, sa première assemblée générale depuis sa nomination comme président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci), Mohamed Laïd Benamor a estimé que «les statuts des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) «devraient changer pour mieux accompagner les entreprises»; créatrices de richesses et d’emplois, dans leurs parcours. Pour Benamor, qui a mis en exergue «la vulnérabilité de l’économie du pays dépendante à 97% des hydrocarbures», notamment après la chute du baril de pétrole qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en trois mois, «la réforme des statuts des CCI est impérative, afin qu’elles deviennent plus offensives, et leur donner la capacité de mieux accompagner les opérateurs économiques en les dotant d’un champ d’action plus large et plus flexible».
Pour lui, il faut un «débat franc et direct» à l’heure où «la balance des paiements a enregistré un déficit de 1,32 milliard de dollars au premier semestre 2014.» Parlant de réserves de changes, il a informé qu’elles «sont passées de 194 milliards de dollars à 184 unités». Même scénario pour le Fonds de régulation des recettes qui connaît une cadence baissière semblable pour passer de 5 200 milliards de dinars à 4 700 milliards de DA. Benamor a souligné la nécessité de décentraliser la décision au niveau local, et annoncé que ce projet de réforme avait déjà été soumis au ministère du Commerce dont il a sollicité le soutien pour accélérer le processus.Présent à cette AG, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a souligné que l’Etat était «favorable» à l’ouverture du chantier de la réforme des statuts des CCI afin d’adapter leur fonctionnement au nouveau contexte économique. Il a toutefois indiqué que l’Etat reste gardien de ses prérogatives dans la gestion de ces entités.
Il a rappelé que la Caci est une organisation mixte avec l’Etat, dont le rôle est primordial dans le programme des CCI, et pour les commerçants et les industriels.
Les pouvoirs publics, a-t-il dit, «sont disposés à aller plus loin encore pour moderniser le fonctionnement des chambres». Tout en insistant pour que «chaque partie garde ses prérogatives», le ministre s’est aussi exprimé sur l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il a relevé que cette adhésion permettra au pays de «mieux défendre ses intérêts» car l’économie nationale, a-t-il martelé, «ne peut rester en marge de la mondialisation». Benamor, qui a été élu au poste de président de la Caci en septembre dernier, a confié à la presse, en marge des travaux de l’AG, que des négociations étaient en cours avec les pouvoirs publics concernant l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) dont le taux a été unifié à 23%, par la loi de finances 2015, pour les deux catégories de sociétés de production et de services, tout en souhaitant l’amendement de l’article y afférent.