La révision constitutionnelle polarise le débat politique. Et alors que la commission ad hoc est déjà à pied d’œuvre depuis une semaine, des experts en droit constitutionnel y vont de leurs propositions.
Après Mme Benabou qui s’est exprimée samedi sur la radio (voire aussi Algérie1), le forum d’El Moudjahid da invité mardi un autre constitutionnaliste pour faire part de son approche. Mohamed Faden, ancien député et ex membre du Conseil constitutionnel, s’est fait l’avocat de la révision en partant du principe qu’” une constitution non amendée est une constitution morte”.
Se situant sur un registre académique il précise que “rien n’empêche les autorités d’aller vers une révision constitutionnelle”. Quid des considérations politiques ? Cet ex membre du Conseil constitutionnel trouve aujourd’hui “normal que le président Bouteflika proposent une révision”dés lors qu’il s’ était solennellement engagé le 15 avril 2011″.
Cela étant, l’invité du Forum D’El Moudjahid estime qu’il aurait été plus cohérente, comme démarche politique globale du président de la République de commencer d’abord par la révision de la Constitution, première loi du pays, puis viendront les révisions des lois sur les partis politiques , les associations , les média.
D’ailleurs avec la nouvelle constitution , il redoute que certaines des lois votés par le parlement sortant , en application des réformes politiques, deviennent caduques et donc l a nécessité de les soumettre à un nouveau lifting.
Parce que une révision constitutionnel est un fait politique majeur que l’ex député a considéré que le président de la république se devait d’associer la classe politique à ce chantiers. Voie parlementaire où référendum ?
Le constitutionnaliste choisi la deuxième voie. Mais il précise que le président peut se limiter à, la voie parlementaire si les amendements ne touchent pas les grands équilibres des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
Et c’est possible, selon, lui. Mohamed Faden se dit franchement opposé à un régime parlementaire eu égard, explique t-il à l’état actuel de conscience politiques des algériens. “Le régime, parlementaire c’est pour la prochaine génération”ironise t-il .
Au sujet de la limitation des mandat, il fait abstraction du contexte politique, considérant que “ce n’est pas démocratique d’empêcher un candidat de se présenter , il appartient au peuple de trancher” Sauf que dans le cas de l’Alg2rie , la parole n’appartient pas au peuple et ce sont les centres occultes qui décident du sort des élections .
Et pour se prémunir contre les pratiques des fraude”nous devons faire comme les turcs, c’est-à-dire installer une commission indépendante permanente qui gérera toutes les opérations électorales. Le ministère de l’intérieur doit être dessaisi de la prérogative d’organisations des élections” préconise Mohamed Faden.