Mohamed El Amine Belghit mis en détention provisoire

Mohamed El Amine Belghit mis en détention provisoire

Le 1er mai 2025, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a suscité une vive controverse. Lors d’une interview accordée à la chaîne émiratie Sky News Arabia, Mohamed El Amine Belghit a affirmé que la langue amazighe était un « projet franco-sioniste ». Ces propos ont été largement critiqués, étant perçus comme une atteinte à une composante fondamentale de l’identité algérienne, reconnue par la Constitution. Le parquet a estimé que ces déclarations constituaient une violation des principes régissant la société algérienne et une atteinte à l’unité nationale.

Poursuites judiciaires pour atteinte à l’unité nationale

Suite à la diffusion de la vidéo, une enquête préliminaire a été ouverte, menant à l’arrestation de Belghit. Présenté devant le parquet le 3 mai, il a été inculpé pour atteinte à l’unité nationale, atteinte aux symboles de la nation et de la République, atteinte à l’intégrité de la nation, ainsi que pour diffusion de propos haineux et discriminatoires via les technologies de l’information et de la communication. Après son interrogatoire par le juge d’instruction, il a été placé en détention provisoire.

La langue amazighe, reconnue comme langue nationale et officielle depuis la révision constitutionnelle de 2016, est une composante essentielle de l’identité algérienne. Sa reconnaissance vise à promouvoir la diversité culturelle et linguistique du pays. Les propos de Belghit ont été perçus comme une remise en question de cette reconnaissance, suscitant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans les milieux intellectuels. Cette affaire souligne donc l’importance de préserver l’unité nationale tout en respectant la diversité culturelle de l’Algérie.

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Les déclarations incendiaires de l’historien Mohamed Amine Belghith

Une vague d’indignation secoue l’Algérie depuis les déclarations incendiaires de l’historien Mohamed Amine Belghith. Invité sur la chaîne émiratie Sky News Arabia, il a affirmé que l’amazighité pourtant reconnue comme composante fondamentale de la nation algérienne ne serait qu’une « création des services secrets français et sionistes ».

Loin d’une simple opinion, ses propos ont été perçus comme une attaque frontale contre l’identité nationale. Sur les réseaux sociaux comme dans les milieux intellectuels, la réaction a été immédiate : dénonciation d’un discours négationniste, inquiétude face à une tentative de marginalisation culturelle, et rejet d’un propos jugé profondément offensant.

Une onde de choc dans les milieux culturels et universitaires

Historiens, chercheurs, enseignants, mais aussi défenseurs de la culture amazighe, ont réagi sans attendre. Pour beaucoup, ces propos franchissent une ligne rouge : celle du respect de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Certains y voient même une provocation délibérée, destinée à raviver des tensions identitaires dans un pays encore marqué par des blessures historiques.

Le choix du média pour faire de telles déclarations une chaîne perçue comme hostile aux positions souveraines de l’Algérie n’est alors pas passé inaperçu. La nature du discours, quant à elle, soulève des interrogations sur les responsabilités des intellectuels dans l’espace public, et sur les limites entre liberté d’expression et incitation à la division.