Mohamed Chabouni, patriote et candidat indépendant à Tizi Ouzou: “Mon engagement ne date pas d’aujourd’hui”

Mohamed Chabouni, patriote et candidat indépendant à Tizi Ouzou: “Mon engagement ne date pas d’aujourd’hui”

Patriote depuis le début des années 1990, ancien DEC, membre de l’Union nationale des paysans algériens, Mohamed Chabouni ambitionne d’être «la voix de la population» à l’Assemblée nationale.

L’Expression: Vous êtes connu comme patriote et non pas comme homme politique. Qu’est-ce qui a motivé votre implication dans cette élection en tant que candidat?

Mohamed Chabouni: Je ne suis pas connu uniquement en tant que patriote, même si c’est ce statut qui ressort le plus à travers mes activités en la matière. Je suis aussi connu dans le milieu administratif puisque, en ma qualité d’ingénieur, j’ai exercé comme directeur dans plusieurs structures au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment dans les forêts. Mais pas seulement, je suis également responsable de l’organique du bureau de Tizi Ouzou de l’Union nationale des paysans algériens qui compte, au niveau de la wilaya, 32 000 adhérents.

Ajouter à cela le fait que, dans les années 1990, j’ai exercé comme directeur de l’exécutif communal durant deux ans. A Draâ Ben Khedda. Mon engagement citoyen ne date donc pas d’aujourd’hui. Pour ce qui est de ma candidature, elle est dictée par l’impératif de faire sortir la wilaya de Tizi Ouzou du marasme dans lequel elle se débat et la faire bénéficier des efforts d’édification qui se font au niveau national. Car, il faut le dire, les partis qui ont jusque-là représenté la population de la wilaya n’ont rien fait de spécial et ne font que recycler leurs vieux discours.

Pourquoi vous vous êtes porté candidat indépendant et non pas sous les couleurs d’un parti?

Me porter candidat indépendant à ces élections législatives est un choix. Je ne peux pas me présenter au nom des partis, quels qu’ils soient, parce que je considère que la wilaya de Tizi Ouzou et, plus généralement l’Algérie, est dans une situation de crise et cette crise, ce sont les partis qui en endossent la responsabilité. Ceux qui ont échoué, ceux qui sont responsables de la situation que nous vivons, ne peuvent ni prétendre représenter une alternative ni susciter un quelconque espoir.

Quelles seront vos priorités dans le cas où vous êtes élu député?

Etre député, c’est être un trait d’union entre la population et l’administration pour nous. Si notre liste venait à gagner la confiance des citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou, nous allons oeuvrer à transmettre toutes les doléances des citoyens aux responsables. Mais nous n’allons pas nous contenter de ce travail de médiation.

Nous allons également faire des propositions qui vont dans le sens du rétablissement des équilibres régionaux au profit de la wilaya de Tizi Ouzou qui se trouve marginalisée et qui compte, malgré son immense potentiel, le plus grand taux de chômage au niveau national, à savoir plus de 20%. Nous allons également oeuvrer à résoudre le problème du foncier dont souffre la wilaya, attirer les investisseurs et maintenir ceux qui sont déjà sur place. L’autre point que nous allons soulever au cours de notre mandat, c’est la nécessité de réformer le fonctionnement des collectivités locales, notamment les assemblées élues, afin de rendre leur action plus efficace.

Allez-vous porter la cause des patriotes qui revendiquent une reconnaissance morale et matérielle au sein de l’hémicycle?

En tant que patriote, victime du terrorisme, puisque j’ai été blessé en 1994, je m’engage en effet à porter les revendications de cette catégorie au sein de l’Assemblée nationale. L’enjeu est double: il s’agit, d’une part, de poursuivre notre combat patriotique pour la réhabilitation morale et matérielle des patriotes et des victimes du terrorisme et, d’autre part, extraire ce dossier aux manipulations politiques et politiciennes de certains partis.