L’Etat a réservé 70 milliards de DA pour la réhabilitation des structures hôtelières ainsi que 65 stations thermales qui font l’objet de rétablissement.
En visite de travail, jeudi dernier au complexe touristique de Sidi Fredj, Mohamed Benméradi, ministre du Tourisme a déclaré que l’objectif de sa visite répond à l’application des instructions fermes du Premier ministre. «M.Sellal nous a instruits sur la nécessité de la création et le développement de l’animation et des loisirs au niveau national», a-t-il souligné dans un point de presse à Sidi Fredj à Alger.
M.Benmeradi a ajouté qu’il ne s’attendait pas à trouver autant de familles qui se dirigent vers les lieux de spectacles et de loisirs, au point de provoquer un embouteillage inimaginable qui s’allonge sur une dizaine de km, avant d’arriver au complexe.
«Le développement des loisirs et de l’animation devra s’étendre à l’échelle nationale afin de mettre fin à la routine dont souffrent les citoyens à longueur d’année», dit-il.
Répondant à la question du nombre de touristes qui ont choisi la destination Algérie pour le premier semestre de l’année 2013, le ministre a révélé «qu’il ne possède pas encore le nombre exact des touristes pour cette période» tout en affirmant que pour le premier trimestre, la police des frontières a fait part de 400.000 touristes étrangers. Le nombre total prévu pour l’année 2013 est estimé à 1.800.000 touristes étrangers.
Par ailleurs, M.Benméradi a regretté le manque d’infrastructures, tout en révélant qu’il existe au moins 80 projets qui sont en souffrance. «A cause des contraintes juridiques, beaucoup de projets sont à l’arrêt et qui attendent une solution globale», a-t-il indiqué.
Le ministre a ajouté que 80% du problème des actes du foncier sont réglés, l’Etat ayant accordé une enveloppe de 70 milliards de DA pour la réhabilitation des structures hôtelières, dont l’hôtel El Manar ainsi que 65 stations thermales qui font l’objet de restauration. Au sujet de l’opération de classement des hôtels, le ministre a souligné qu’il est question de 35% des hôtels qui sont déjà classés, ainsi que 35% autres établissements qui sont en cours de classement.
Quant aux 30% des établissements restants, cette catégorie d’hôtels relève du ressort des commissions des wilayas qui travaillent en coordination avec le ministère. Interrogés sur le nombre important des hôtels de toutes les catégories qui sont fermés depuis plusieurs années au niveau de la capitale, Benméradi a affirmé «que ce sont des établissements qui appartiennent au secteur privé. Mais les opérateurs méconnaissent le dispositif d’aide financière qui est mis en place à l’agence Andpme, afin de les aider à rénover les établissements».
A ce sujet, nous avons constaté des hôtels non classés, qui acceptent 3 à 4 personnes dans une chambre à des prix très élevés, sans oublier la suppression de prises électriques dans les chambres. «Je suis dans mon bien, je fais ce que je veux dans mon établissement», a répondu l’opérateur au client qui l’a interrogé sur l’absence des prises dans les chambres.
La fermeture d’un nombre important d’hôtels à Alger a engendré une pression terrible sur les voyageurs à la recherche des chambres, en plus de l’occasion offerte à d’autres établissements qui profitent de ces situations, a-t-on déploré. «Il y a des jours où l’hôtel affiche complet à 13h00», a souligné un réceptionniste d’un hôtel à Alger.