Une vague d’indignation secoue l’Algérie depuis les déclarations incendiaires de l’historien Mohamed Amine Belghith. Invité sur la chaîne émiratie Sky News Arabia, Belghith a tenu des propos jugés profondément offensants envers l’identité algérienne, en affirmant que l’amazighité — reconnue comme composante fondamentale de la nation — ne serait qu’une « création des services secrets français et sionistes ».
Les déclarations de Mohamed Amine Belghith ont secoué les réseaux sociaux et les milieux intellectuels, qui les considèrent comme une attaque frontale contre la mémoire collective algérienne. Bien au-delà d’une simple opinion académique, de nombreux observateurs y voient un déni grave de l’identité de millions d’Algériens et une tentative de marginalisation culturelle aux implications dangereuses.
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Historiens, chercheurs, enseignants et défenseurs de la culture amazighe ont rapidement réagi. Pour beaucoup, ces propos constituent un franchissement de ligne rouge : celle qui protège la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Certains y voient même un acte de provocation calculée, visant à semer la discorde identitaire dans un pays encore marqué par des blessures historiques sensibles.
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Une sortie médiatique aux résonances politiques
Le choix du média pour formuler ces propos — une chaîne souvent perçue comme hostile aux positions souveraines de l’Algérie — n’est pas anodin. Plusieurs voix dénoncent une tentative délibérée de frapper la stabilité interne du pays à travers la remise en question d’un des fondements de la Constitution : l’identité nationale, triptyque indissociable formé de l’islam, l’arabité et aussi de l’amazighité.
Cette posture soulève des questions sur les responsabilités des intellectuels dans l’espace public, et sur la frontière entre liberté d’expression et discours incitatif. Car ce que Belghith a déclaré, selon plusieurs spécialistes, relève moins d’un débat scientifique que d’un discours de division aux accents idéologiques.
Appel à une réaction officielle
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Nombreux sont ceux qui estiment que de telles affirmations, tenues en public, doivent être soumises à la loi. Car derrière les mots, il y a une tentative, selon certains observateurs, de fissurer l’unité nationale et de transformer les divergences culturelles en conflits identitaires.