Mohamed Aïssa assure : « Le courant Daech est inexistant en Algérie »

Mohamed Aïssa assure : « Le courant Daech est inexistant en Algérie »

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, a affirmé hier que la quasi-totalité des recrus au sein du Groupe Daech ne sont pas des Algériens.

« Les statistiques des pays occidentaux sur les nationalités des membres de ce groupe armé le confirment », a-t-il déclaré hier au forum El-Moudjahid, en soulignant que le fondamentalisme religieux et le terrorisme proviennent essentiellement de certains sites Internet et non pas des mosquées.

« La preuve ; les 1 200 Algériens comptabilisé au sein du groupe vivaient en France, mais ils n’ont pas été solubilisés à partir de ce pays ni de l’Algérie d’ailleurs », a-t-il argué en soutenant que les 15 000 mosquées de l’Algérie sont encadrées à 200 %. « Le courant Daech est inexistant en Algérie.

Il existe par contre d’autres doctrines étranges à notre société tels que le wahabisme et le chïsme », a-t-il admis tout en précisant que ces courants n’émanent pas des mosquées mais plutôt des milieux religieux.

Quant à l’encadrement des mosquées, Mohamed Aissa a assuré que cela n’empêche pas l’Imam d’avoir ses propres initiatives dans le choix des sujets. « Le ministère ne leur impose pas les thèmes des prêches de vendredi », a-t-il affirmé, en précisant que parfois les imams sont sollicités par la tutelle pour prêcher contre la violence ou autres fléaux sociaux.

Abordant la question du Hadj, le ministre a affirmé qu’il compte mettre de l’ordre dans l’Office national du hadj avec le départ de son directeur Barbara Mohamed et le changement de tout le service administratif de l’Office.

« On compte en finir avec le désordre et la surcharge des chambres d’hôtels », a-t-il affirmé en soulignant la détermination de son ministère d’assurer aux pèlerins l’accomplissement de ce cinquième pilier de l’islam dans des conditions dignes et sereines. Il a même parlé d’entrainement des futures pèlerins pour leur permettre de mieux maîtriser les rituels du hadj avant leurs arrivées aux Lieux saints.

Quant aux agences de voyages en charge du tourisme religieux, le ministre a annoncé qu’il existe 285 agences de voyages qui ont proposé des services pour le Hadj et la Omra. « Ces agences ont déjà retirés leur cahier de charge », a-t-il indiqué. Mohamed Aissa a toutefois écarté le maintien de l’aide de 24 000 dinars aux profits des pèlerins. « Je n’imagine pas qu’il ait une aide financière pour les Hadjis. Le pèlerinage est pour celui qui dispose les moyens physiques et financières », a-t-il tranché.

A propos du fonds de la Zakat, dont l’argent est octroyé aux jeunes sous forme de prêts sans intérêts, le ministre a affirmé que son département compte réformer ce prêt en le portant à un million de dinars au lieu de 300 000 dinars afin d’optimiser la capacité des jeunes d’investir dans des projets porteurs en montant des micro-entreprises solvables.