Plusieurs réformes touchant au secteur bancaire et financier vont être lancées avant la fin de l’année en cours, elles concerneront trois points essentiels, à savoir la gouvernance, la diversification des sources de financement de l’économie ainsi que la modernisation des systèmes de paiement.
Selon le ministre des Finances, Mohamed Djellab, qui s’exprimait en marge de l’ouverture de la conférence des gouverneurs des banques centrales des pays arabes, ces réformes « visent à améliorer la gouvernance dans les banques et la modernisation des systèmes de paiements, un créneau dans lequel l’Algérie accuse un énorme retard par rapport aux pays de la région ».
Sans donner plus de détails, le ministre a annoncé dans ce sens l’élargissement de la représentativité au niveau des conseils d’administration des banques à capitaux mixtes aux actionnaires, réservée jusqu’ici aux seuls banquiers, l’augmentation de l’effectif du personnel du secteur financier ainsi que l’encouragement de la diversification des sources de financement de l’économie.
Il est également question d’aller, poursuit le ministre, vers le développement réel des systèmes de paiement à travers la généralisation du é-paiement, l’utilisation des chèques et des cartes bancaires.
S’agissant de l’enveloppe financière (262 milliards de dollars) consacrée au programme d’investissements publics (2015-2019), le ministre a rassuré que la baisse des revenus de l’Etat n’affectera pas la réalisation des projets inscrits au titre de ce programme. « Nous ne lancerons aucun plan, si nous n’avons pas déjà les ressources financières nécessaires pour sa réalisation », a-t-il précisé.
Rappelant que les réformes du système financier lancées depuis plus de 20 ans n’ont pas opéré de profondes mutations dans la mesure où ce système demeure toujours obsolète loin des réalités économiques du pays et des besoins des clients.
Khelifa Litamine
