L’Entreprise portuaire de Béjaïa a enregistré, le premier semestre 2014, une hausse du trafic global avoisinant les 6%. Un résultat, qui conforte la détermination des dirigeants de l’EPB, à leur tête le PDG, M. Achour Djelloul, «à relever de nouveaux défis» en collaboration, a-t-on insisté, avec la communauté portuaire et les pouvoirs publics.
Et pour demeurer dans cette dynamique, la direction du port de Béjaïa a arrêté en matière d’investissements un ambitieux programme pour «la modernisation et le renforcement de ses moyens de manutention, moyens navals ou des infrastructures et superstructures, dédiés à l’entreposage des marchandises». Lequel programme sera concrétisé à court, à moyen et à long terme.
Au port de Béjaïa, on explique que de tels résultats possibles grâce à la qualité de service. La preuve : le délai de rotations des navires est passé, au 1er semestre 2014, «de 9,42 jours à 9,08 jours, soit une baisse, à la même période, de 3,61% par rapport à 2013». L’année a été clôturée, a-t-on affirmé, avec une hausse appréciable du trafic global de l’ordre 11,74%, par rapport à l’exercice précédent durant la même période.
On apprend qu’en matière d’investissements, plus précisément des infrastructures, les travaux de réalisation de l’extension de l’appontement pour remorqueurs, ont été confiés à l’entreprise Cosider, le projet consiste à libérer les postes à quai dédiés au car-ferry. Pour les travaux de surélévation et de réhabilitation des voies ferrées sur 270 ml à l’intérieur du port, on apprend que la première tranche a été achevée. Quant à la nouvelle gare maritime du port de Béjaïa, les travaux sont en cours. Il s’agit, pour rappel, d’un investissement de quelque 140 milliards de centimes entièrement pris en charge par l’EPB. La nouvelle infrastructure offrirait, à son achèvement, toutes les commodités pour un meilleur accueil de la communauté algérienne de l’étranger.

On a appris en outre que les projets de création de zones logistiques à Tixter (Bordj Bou Arreridj) et Ighil Ouberouak dans la commune de Tala-Hamza (Béjaïa) avancent à un rythme appréciable. Et concernant les travaux d’aménagement de la zone logistique de Tixter, celle-ci devariat être achevée au courant de l’année en cours. Elle va désengorger l’enceinte portuaire et permettre de mieux desservir les autres régions du pays. Celle d’Ighil Ouberouak dans la commune de Tala Hamza, le plan d’aménagement serait finalisée ainsi que l’étude d’impact sur l’environnement, qui doit être achevée.
Autres données que les dirigeants du port se sont empressés de rendre publiques : le trafic marchandises. On a indiqué que le trafic global au 1er semestre de l’année en cours a affiché une évolution de 5,82% avec un volume de 10,7 millions de tonnes. La hausse a été enregistrée aussi bien au débarquement (+2,32%) qu’à l’embarquement (10,56%). Et cette augmentation est due, a-t-on énuméré, aux «importations des produits dominants», à savoir les oléagineux (89,44%), le maïs (26,93%), le blé (17,19%), le ciment (30,61%), le fer (17,9%) et les hydrocarbures raffinés (8,62%). Quant aux exportations, une croissance de 10,6% a été enregistrée grâce au pétrole brut, qui a cru de 13,37%.
Et s’agissant du mode de conditionnement, on a expliqué que le volume total des vracs liquides a augmenté à l’importation de 1,36%, alors qu’à l’exportation, la hausse de 13,28% a été jugée appréciable. Idem du trafic des vracs solides, qui s’est élevé, au 1er semestre 2014, à plus 2,8 million de tonnes ; il a atteint un taux de croissance de 5,04%. Quant aux marchandises diverses, le trafic s’est stabilisé pour atteindre plus de 2,2 millions de tonnes, a-t-on indiqué.
Le trafic conteneurs a régressé, quant à lui, de 9,64%, soit 12 481 EVP de moins par rapport au 1er semestre 2013. Une baisse de 17,96% a été également enregistrée au niveau du tonnage des marchandises conteneurisées et ce, aussi bien à l’import qu’à l’export. Cette baisse, a-t-on expliqué, est la conséquence, aussi bien de la congestion du terminal, saturé par les lenteurs des enlèvements. (-20,1%) que des exportations, qui ont connu un léger recul de 2,22%. Un recul, occasionné par la baisse de l’export de sucre de -27,88%. C’est le cas aussi pour le trafic passager. Le nombre de ces derniers ainsi que leurs véhicules, ayant transité par le port durant le premier semestre de l’année en cours, a régressé respectivement de 26,23% et 8,18%.
Salim Aït-Sadi (L’éco n°106 / du 16 au 28 février 2015)