Lors de la conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture tenue ce lundi au Centre international des conférences Abdelatif Rahal à Alger, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine Walid, a tracé les grandes lignes du futur modèle agricole algérien, fondé sur la numérisation, la recherche scientifique et la valorisation du potentiel du Sud.
Le ministre a affirmé que l’avenir de l’agriculture algérienne se situe dans les wilayas du Sud, où les conditions naturelles et hydriques offrent un avantage stratégique considérable.
Selon lui, les réserves d’eaux souterraines dans ces régions sont parmi les plus importantes au monde, atteignant près de 60 000 milliards de mètres cubes, selon les estimations des experts internationaux.
« C’est un capital hydrique exceptionnel que nous devons exploiter de manière rationnelle pour assurer notre sécurité alimentaire », a-t-il déclaré, ajoutant que la productivité agricole dans ces régions dépasse largement la moyenne nationale.
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Conférence nationale : Les piliers de la modernisation agricole
La conférence nationale sur la modernisation de l’agriculture réunit près de 1000 experts nationaux et étrangers, répartis sur huit ateliers thématiques destinés à proposer des solutions concrètes pour transformer le secteur.
Les conclusions et recommandations issues de ces travaux seront transmises aux hautes autorités afin d’orienter les politiques agricoles à venir.
Yacine Walid a insisté sur le rôle central du Conseil scientifique nouvellement installé, qui aura pour mission de déterminer les besoins réels du secteur et de proposer des axes de modernisation adaptés.
La numérisation, un outil clé pour la gestion du secteur
Le ministre a souligné que la numérisation de l’agriculture est devenue une nécessité absolue, notamment pour obtenir des données fiables sur la production, les besoins et la distribution.
« Nous travaillons à la création d’un système d’information agricole national unifié, qui mettra fin aux estimations approximatives et permettra de prendre des décisions fondées sur des données précises », a-t-il précisé.
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Cette digitalisation facilitera également la révision ciblée du soutien agricole, en orientant les aides vers les zones et les cultures prioritaires.
Dans la même optique, le recours aux satellites et aux drones pour le suivi des terres agricoles est en cours de déploiement.
Le ministère s’appuie sur les résultats de la recherche universitaire et sur le dynamisme des start-up algériennes spécialisées dans l’agriculture intelligente, la gestion des ressources et l’amélioration du rendement.
Vers une agriculture durable et connectée
Ces initiatives marquent un tournant vers une agriculture durable, moderne et connectée, capable de répondre aux défis climatiques et économiques du XXIᵉ siècle.
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