Fluidifier le trafic routier dans la capitale, désengorger les axes qui connaissent des embouteillages à longueur de journée, rechercher les solutions idoines aux problèmes de stationnement, garantir une qualité de vie aux citoyens, telles sont les préoccupations autour desquelles a été axée la journée d’étude organisée, hier, à Alger, par l’APW d’Alger et à laquelle ont pris part les élus de la wilaya, le directeur des transports et des experts nationaux et internationaux.
Après avoir passé en revue les facteurs qui concourent à la situation chaotique dans laquelle se trouve aujourd’hui la capitale, les participants ont essayé de donner les solutions qui s’imposent à une ville qui étouffe de plus en plus sous le poids des bouchons, du manque de parkings et d’aires de stationnement avec tout ce qui en découle comme stress, énervement et perte de temps. Après avoir établi un diagnostic de la mobilité urbaine à Alger, Olivier Mazet, expert international dans ce domaine ayant longtemps travaillé sur le sujet en Italie, en Belgique et au Luxembourg, a mis en exergue la nécessité de prendre en charge l’amélioration de la mobilité urbaine à Alger de « manière globale ». Une métropole moderne en pleine expansion comme Alger, qui constitue le lieu de convergence par excellence en raison de la centralisation de toutes les activités économiques, administratives, politiques et autres, connaît inévitablement « des embouteillages à la périphérie, aux entrées, dans le centre-ville, et à tout moment de la journée », dira-t-il. S’ajoutent à cela la saturation des places de stationnement, le manque de parkings et tout ce qui se greffe à une ville envahie par les voitures, dont la perte de temps, la nuisance sonore, la pollution, la dégradation de la qualité de vie. Ainsi, « pour un problème global, il faut une réponse globale », dira l’expert. A cet effet, il propose de réaliser des stations intermodales (comme celle de Bir Mourad Raïs) et de prendre les transports en commun pour diminuer le nombre de voitures qui entrent en ville, de développer tous les transports en commun (bus, train de banlieue, tramway, métro) de manière à pouvoir les combiner, de créer des possibilités de stationnement près du centre-ville à travers les zones bleues autour des zones piétonnes qui permettront l’augmentation de la rotation des voitures par place (6 voitures au lieu de 1,5) avec tous les avantages qui en résultent, dont la dynamisation des commerces, le plaisir de se promener dans un centre-ville piétonnier.
Parkings intelligents ?
Pour sa part, Mebarek Boukaba, directeur général de Vorax Technologie, une société d’intelligence économique, « la meilleure solution au problème a été trouvée par hasard ». Il s’agit d’un parking intelligent, vertical, automatique, rotatif à étages qui est très répandu en Asie, notamment au Japon en Chine… Ce parking fonctionne à l’aide d’un système rotatif qui permet de contenir 16 à 24 voitures, mais à Alger, il est préférable de le limiter à 16 places en raison de la sismicité de la région. L’avantage que présente ce genre de parkings à la verticale est la faible occupation du sol, sur 30 m2, on peut garer 16 voitures. Sur le plan technique, le système est facile à gérer, le moteur fait tourner la chaîne juste pour la durée de stationnement qui ne dépasse pas une minute à travers un dispositif de manœuvre « turn table », a fait savoir l’expert. Le système rotatif permet toujours de laisser une place libre en bas ce qui permet au conducteur suivant de stationner facilement et rapidement. D’autres intervenants ont proposé la révision du plan de circulation de la capitale, le transfert de certaines activités industrielles et autres en dehors d’Alger, la réfection des routes et des nids-de-poule. Ils sont les raisons des embouteillages. Le développement du transport maritime pour les villes côtières est une piste qu’il faut approfondir.
Djamila Chaouch
