Mobilisation contre le cinquième mandat: Dimanche, une journée ouverte à toutes les éventualités

Mobilisation contre le cinquième mandat: Dimanche, une journée ouverte à toutes les éventualités
manifestations

Le délai pour le dépôt des dossiers de candidature à la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain expire aujourd’hui à minuit. La journée s’annonce longue, mais surtout chaude. Des appels à des manifestations publiques  contre le 5e mandat ont été diffusés sur les réseaux sociaux.

Des manifestations à l’intérieur mais aussi à l’étranger, là où est établie une forte communauté nationale.

Entre une journée de grève générale, pour certains, trois ou cinq jours pour d’autres, et des marches pacifiques dans la capitale, Alger, et dans d’autres villes du pays, ou encore un rassemblement devant le siège du Conseil constitutionnel, ces appels convergent tous vers le même objectif : faire barrage au 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika que voudraient imposer ses partisans contre la volonté populaire. Parmi les appels identifiés, il y a notamment celui lancé par les avocats de la wilaya de Bouira pour l’organisation d’une marche pacifique.

Dans un communiqué rendu public, hier, cité par notre correspondant, les robes noires de cette wilaya du Centre, soulignent qu’ils sont “plus que jamais interpellés, de ce fait, nous ne pouvons-nous désengager de notre mandat de défenseurs des libertés et des droits de la personne humaine”.

LG Algérie

Cette marche dite “de la dignité” est prévue à partir du siège de la cour de justice du chef-lieu de wilaya. À Alger, un appel anonyme lancé sur les réseaux incite à l’observation d’une grève générale aujourd’hui.

Au vu de la réussite de l’ensemble du mouvement de protestation depuis la première marche, le 16 février dernier, à Kherrata, il est fort à parier que les nouveaux appels trouveront un écho favorable chez les citoyens dont la détermination à en finir avec le régime de Bouteflika a été prouvée notamment lors des grandioses marches des deux derniers vendredis au niveau national.

Cela est d’autant plus plausible que les réseaux sociaux, désignés désormais comme le “cinquième pouvoir”, sont devenus de véritables vecteurs et mobilisateurs de la société, davantage que les canaux classiques, tels que les partis politiques ou autres organisations. Ainsi, et c’est le moins que l’on puisse dire, la journée d’aujourd’hui s’annonce riche en événements. La colère citoyenne risque d’être attisée dans le cas où le président sortant Abdelaziz Bouteflika oserait se présenter à l’élection présidentielle du 18 avril prochain. Ce qui n’est, logiquement, pas envisageable au vu de son état de santé. Sauf entêtement de ses partisans…

Farid Abdeladim