Ce qui se passe réellement aujourd’hui au sein de notre sport roi, n’a strictement plus rien à voir avec le football.
Le déroulement avant-hier du derby kabyle qui s’est déroulé entre les Crabes du MO Béjaïa et les Canaris de la JSK, pour le compte de la 28ème journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, a malheureusement viré à son tour au cauchemar. Alors que rien ne le présageait, quelques heures seulement avant le coup d’envoi de cette nouvelle empoignade kabylo-kabyle, cette belle affiche a subitement pris l’allure d’un véritable enfer.
Dans un stade de l’Unité maghrébine où la très grande fête tant annoncée de part et d’autre, entre les supporters mobistes, et ceux des Canaris du Djurdjura, a finalement laissé place à de très graves dépassements. Il est vrai que cette rencontre mettait aux prises deux clubs voisins qui jouaient mardi dernier à Béjaïa un match très important.
Les mobistes qui n’ont pas définitivement assuré leur maintien, savaient que sur le plan mathématique il leur fallait faire le plein face à un adversaire voisin, plus que jamais en course pour la deuxième place sur le podium. En ouvrant la marque par le biais de leur attaquant libyen Zabiaa, les Canaris du Djurdjura avaient certainement donné une autre tournure à un derby qui allait sans aucun doute prendre subitement l’allure d’un fratricide duel kabylo-kabyle. C’est apparemment au moment de rejoindre les vestiaires au terme de la première période de jeu, que les choses se sont soudainement «corsées», pour provoquer par la suite une suite d’évènements jugés graves, et surtout impensables.
Dirigé par un arbitre fédéral qui aurait été rapidement dépassé par le cours du match, le derby MOB-JSK au cours duquel les Canaris semblaient tenir une très importante victoire, s’est finalement achevé sur un score de parité qui n’arrange ni les affaires des Crabes mobistes, encore moins celle des Canaris de Tizi. Mais la fin très houleuse qui a marqué cette rencontre entre deux clubs qui ont souvent été considérés comme deux équipes qui se vouent un respect mutuel sans faille, depuis toujours, a certainement créé pour la première fois un grave précédent dans la région.
De très graves accusations échangées entre deux clubs que tout réunissait pourtant, et qui viennent de porter à leur tour un sérieux et grave préjudice à toute une région. Ce qui s’est passé avant-hier au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa, n’est en réalité qu’une infime partie d’un iceberg qui est entrain de fondre inexorablement, sous le coup d’une violence, devenue aujourd’hui sans limite, ni aucune frontière.
Ce qui se passe réellement aujourd’hui au sein de notre sport roi n’a strictement plus rien à voir avec le football.Tout le monde s’accuse mutuellement sans cesse dans une atmosphère souvent empreinte d’hypocrisie, tant les éternels et incontournables jeux de coulisses sont devenus légions chez nous. Franchement désolant, le spectacle que nous a livrés mardi dernier le derby MO Béjaïa-JS Kabylie.
Il faut croire que le légendaire fair-play n’a plus de place dans notre football. Alors, vivement la fin de cette saison pour mettre fin à un cauchemar devenu à la longue un très mauvais rêve sans fin. Notre sport-roi est bel et bien pourri, et surtout complètement gangréné de partout aujourd’hui.
