C’est aujourd’hui, samedi, que l’Entente de Sétif prendra la direction de la ville des Ponts, où elle passera la nuit en prévision du match de la Supercoupe d’Algérie qu’abritera demain le stade Hamlaoui. Même si la Supercoupe d’Algérie reste un titre symbolique, qui n’est pas très officiel et qui n’égale pas un titre de champion ou une Coupe d’Algérie, c’est tout de même le seul trophée qui manque à l’argenterie du club sétifien qui a tout gagné à l’échelle nationale et à l’échelle africaine, sauf ce symbolique trophée qui lui a échappé à deux reprises. La première fois, c’était en 2007 face au MCA, un match qui a mis fin à une espèce de légende dans la ville de Aïn El Fouara, qui laissait croire que le club phare de la ville ne perdait jamais en finale. Jusqu’à cette date, l’Aigle noir avait gagné toutes ses finales, sur le plan national, continental, régional ou international. L’ES Sétif avait joué, en effet, six finales de Coupe d’Algérie, une finale de Coupe d’Afrique des clubs champions en 1988, une finale afro-asiatique en 1990 et la finale de la Coupe arabe en 2007. La seconde fois, c’était la saison passée face à l’USMA, au stade Tchaker, une finale qui a cassé complètement ce mythe.
Un syndrome au niveau local
C’est donc la troisième fois que le club va tenter d’arracher ce trophée qui le fuit, avec un semblant de complexe dans la mesure où c’est le seul titre qui refuse de s’ajouter à son palmarès. Tous les trophées qui ont garni les murs du siège du club ont été gagnés du premier coup, à la première tentative, sauf celui-là. Et pourtant, le club est parmi les grands spécialistes en la matière en ce sens qu’il a disputé jusqu’à aujourd’hui pas moins de 20 finales, toutes compétitions confondues. Et concernant le trophée qui sera mis en jeu demain, il faut savoir que les Sétifiens l’ont remporté à trois reprises à l’échelle internationale. La première fois, c’était en 1990 avec la Coupe afro-asiatique, disputée contre l’équipe d’Al Sadd, que l’Entente avait décrochée en gagnant en aller et retour, puis la Supercoupe du nord du Maghreb (UNAF) le 8 août 2010 contre le CS Sfaxien sur un but du défunt Nabil Hemani, avant qu’elle ne décroche le plus beau de tous, le trophée de la Supercoupe d’Afrique des clubs le 21 février 2015 au stade Tchaker aux dépens d’un géant de l’Afrique, Al Ahly d’Égypte.
À la conquête du 11e titre en onze compétitions différentes
L’ESS se lancera donc demain à la conquête du seul titre qui manque à son palmarès, sachant que le club de Aïn El Fouara et le seul club en Algérie qui a remporté 24 trophées dans dix compétitions distinctes. Il s’agit du championnat national (7), de la Coupe d’Algérie (8), de la Coupe des clubs champions d’Afrique (1), de la Ligue des champions africaine (1), de la Coupe des coupes africaines (1), de la Supercoupe d’Afrique (1), de la Coupe arabe (2), de la Coupe de l’UNAF (1), de la Supercoupe nord-africaine (1) et de la Supercoupe afro-asiatique (1). L’Entente a été donc consacrée dans dix compétitions différentes, et si elle remporte la finale de demain, ce sera un nouveau titre en son genre, et donc son onzième. Il faut savoir qu’en nombre de titre, seule la JSK reste devant l’ESS avec 26 titres toutes compétitions confondues, mais répartis en six compétitions différentes : championnat national (14), Coupe d’Algérie (5), Supercoupe d’Algérie (1), Coupes des clubs champions d’Afrique (2), Coupe de la CAF (3), Coupe des coupes africaines (1). Les Sétifiens, s’ils gagnent demain, ne seront qu’à une étoile des Kabyles.
Et de la 4e couronne en une année
Sur le plan de la performance et des records établis, l’ESS peut frapper demain un grand coup et peut marquer à jamais l’histoire du club sétifien et du football algérien en décrochant le quatrième titre en une année. Il y a une année, en effet, jour pour jour, que l’Entente de Sétif décrochait le Graal en remportant la Ligue des champions africaine, avant d’enchaîner avec le Supercoupe d’Afrique et le septième titre de champion d’Algérie. Demain, c’est un autre rendez-vous avec l’histoire, puisqu’en cas de succès, ça sera le quatrième titre en une année, une performance jamais égalée.