La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a fait part, lundi à l’ouverture du 3ème Salon national du livre à Sétif, de la détermination de son département à œuvrer sans relâche à rapprocher le livre du citoyen afin de promouvoir l’acte de lire.
La ministre qui a présidé l’ouverture du Salon, a rappelé la création, à cet effet, dans le cadre d’un programme national, d’une filiale de l’ENAG (Entreprise nationale des arts graphiques), spécialisée dans l’organisation de Salons du livre aux quatre coins de l’Algérie.
Insistant sur la dimension culturelle et l’importance de la lecture, elle a estimé anormal qu’un jeune consente à débourser plus de 10.000 dinars pour s »offrir une paire de baskets et ne puisse pas consacrer 500 ou 600 dinars pour l’achat d’un livre.
Ce serait bien, a-t-elle considéré, que les chefs de famille, notamment lorsqu’ils sont cadres, prévoient dans leur budget familial une petite somme pour acquérir des ouvrages. « Favoriser la lecture chez les enfants, c’est leur ouvrir les yeux, les priver de livres c’est, en quelque sorte, les rendre aveugles », a-t-elle imagé à ce propos.
Au cours de sa visite des stands de ce Salon qui regroupe une centaine d’exposants, Mme Toumi a appelé, au cours d’échanges francs et spontanés, les responsables des maisons d’édition présentes à « faire un effort et à consentir des réductions sur les prix des livres, notamment ceux destinés aux enfants », se réjouissant au passage que certains éditeurs aient décidé de céder des livres à des prix abordables à l’occasion de cet événement.
Observant une halte dans chacun des stands, la ministre s’est attardée au pavillon de l’ANEP (Agence nationale d’édition et de publicité, où elle s’est saisie du dernier ouvrage « Eunoé Reine berbère de Gétulie et Jules César imperator » du regretté Abdelaziz Ferrah, décédé le 20 juillet 2011. Mme Toumi a tenu à rappeler le parcours de cet écrivain algérien qui a consacré, les dernières années de sa vie, à faire découvrir (ou redécouvrir) aux lecteurs les femmes et hommes illustres enfantés par l’Algérie, de Kahina à l’Emir Abdelkader, en passant par Sophonisbe, Zephira, Eunoé de Gétulie et Tarek Ibn Ziad.
La ministre, accompagnée des autorités locales, a ensuite présidé une cérémonie d’hommage posthume à deux belles plumes sétifiennes, le journaliste architecte Kheireddine Boukhrissa, décédé en décembre 2011 et qui fut également président de la Fondation du 8-Mai 1945, et le conteur, poète et romancier Rabah Belamri, disparu en 1995.
La 3ème édition du Salon national du livre, organisée pour une semaine dans le cadre de la commémoration du 67ème anniversaire des massacres du 8-Mai 1945, réunit 105 exposants pour autant de stands disposés sur une superficie de plus de 1.500 m2, aménagée au palais des expositions de la cité Maâbouda, à l’ouest de Sétif.
Un atelier enfants animé par des clowns, où les tout-petits peuvent s’adonner à des travaux de dessin, de peinture et écouter des contes, a été dressé sous une tente en marge de ce Salon qui donnera également lieu à plusieurs conférences dédiées à la lecture et à la mémoire.