La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Mme Christine Lagarde, a exprimé mercredi à Alger sa satisfaction de la performance réalisée par l’économie algérienne durant la dernière décennie, soulignant les défis auxquels cette économie est confrontée.
« J’ai félicité les autorités algériennes des progrès accomplis durant la dernière décennie. (…) Malgré un environnement extérieur difficile, la croissance devrait rester vigoureuse, entre 3 et 3,5% durant les deux prochaines années », a affirmé Mme Lagarde lors d’une conférence de presse à Alger.
L’Algérie a « un potentiel important, mais elle est confrontée à plusieurs défis, notamment une inflation et un chômage élevés, surtout chez les jeunes et les femmes », a indiqué la directrice générale du FMI, ajoutant avoir encouragé les autorités algériennes à « prendre des mesures supplémentaires pour préserver la stabilité macro-économique et assurer la viabilité budgétaire à long terme ».
Pour elle, il est nécessaire « d’améliorer l’accès des jeunes au marché du travail à travers, notamment l’accès à une formation adéquate ».
Elle a également souligné la nécessité du développement du secteur privé pour « promouvoir une croissance solidaire et réduire le chômage ».
Pour Mme Lagarde, l’Algérie doit « mettre en oeuvre des réformes structurelles visant à améliorer le climats des affaires, à attirer les investissements directs étrangers, à développer le secteur financier et à doter la main d’oeuvre des compétences dont l’économie a besoin ».
A cet effet, elle a rappelé la disponibilité du fonds pour « continuer à fournir des conseils de politique économique et de l’assistance technique en vue d’accroître la robustesse de l’économie algérienne ».
Réitérant ses remerciement à l’Algérie pour son « important soutien » au renforcement de la capacité de prêt du FMI, Mme Lagarde a affirmé que l’institution financière multinationale « attache une grande importance à ses relations de collaboration constructive avec l’Algérie ».
A propos de la règle 49/51% régissant l’investissement étranger en Algérie, elle a affirmé qu’il s’agissait d’une « décision souveraine » de l’Etat algérien. « Même si je n’étais pas convaincue de la nécessité de partager l’actionnariat entre les investisseurs algériens et les étrangers, cela reste une décision souveraine de l’Algérie », a-t-elle dit à ce sujet.