Une série de propositions a été faite dimanche à Alger par Mme Zohra Drif-Bitat notamment sur la dissolution du Parlement actuel, l’élection d’une assemblée constituante, avant le 1er novembre 2011, et la désignation d’un gouvernement de transition.
C’est après avoir été entendue par les membres de l’Instance de consultations sur les réformes politiques, que Mme Drif-Bitat a déclaré à la presse avoir suggéré la « dissolution du parlement actuel et la désignation d’un gouvernement de transition chargé de gérer les affaires courantes et de préparer et organiser les futures élections de l’Assemblée constituante, puis celles du parlement ».
Invitée par l’Instance en sa qualité de personnalité nationale, Mme Bitat-Drif a aussi suggéré l’élection d’une Assemblée constituante, avant le 1er novembre 2011, alors que les élections anticipées d’un Parlement « librement élu sur la base de la nouvelle Constitution » devrait intervenir avant la fin janvier 2012, a-t-elle encore proposé. Le président de la République devrait légiférer durant cette période, « par ordonnance jusqu’à l’élection du prochain Parlement », a-t-elle encore expliqué.
En ce sens, Mme Drif-Bitat a appelé à la désignation d’une commission d’experts indépendants chargés d’élaborer une nouvelle loi électorale, une nouvelle loi sur les partis politiques et la loi sur la participation de la femme aux Assemblées élues. Elle a également fait observer que l’Armée populaire nationale, héritière de l’Armée de libération nationale, « chargée de la défense de l’intégrité et de l’inviolabilité du territoire », devrait être chargée de faire respecter « l’inviolabilité de ce bloc démocratique républicain ».
Mme Drif-Bitat a estimé qu’il n’était plus possible de « gouverner l’Algérie et les Algériens comme on le faisait il y a dix, vingt ou cinquante ans », soulignant à cet effet que « le système politique doit changer ». Pour cette ancienne Moudjahida, des réformes « totales et radicales du système politique sont nécessaires » et ne doivent être dictées que par les seuls intérêts de l’Algérie et son peuple souverain ». L’Instance de consultations sur les réformes politiques est représentée par son président, M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi.