La commercialisation effective des puces 3G aura lieu dans 15 jours au plus tard avec une double numérotation pour les anciens abonnés dans cinq wilayas avec la présence obligatoire des trois opérateurs présents sur le marché algérien.
C’est ce qu’a annoncé, hier, à Alger la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Fatma Zohra Derdouri, lors d’une conférence de presse animée à l’issue de la cérémonie d’attribution de licence d’établissement et d’exploitation d’un réseau public des télécommunications de troisième génération (3G) aux trois opérateurs téléphonique, Mobils, Nedjma Ooredoo et Djezzy.
Dans trois ans, ces opérateurs seront présents partiellement chacun et après 5 ans ils couvriront les 48 wilayas. Dans un premier temps, « un changement de numéro sera fait pour des questions pratiques. Mais il n’est pas question de changer celui de la 2G.
Donc les abonnés doivent acheter la puce 3G avec un nouveau numéro ». Une distinction se fera entre la 2G et la 3G, a-t-elle signalé avec l’argument qu’« il n’y aura pas de confusion entre le flux et le volume de la 2G avec utilisation de la data et la 3G ». Toutefois, la ministre n’exclut pas « dans 3 ou 6 mois, voire une année, qu’une solution soit trouvée ».
Pour sa part, le président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Bessaï, a souligné que « l’Algérie ne connaît pas la licence globale qui permet la délivrance de plusieurs services en même temps ». C’est pourquoi, « la 3G est une licence juridiquement séparée », a-t-il justifié. Les raisons : « permettre d’identifier la part de marché de chaque opérateur qui dépend de l’analyse tarifaire exact, pour aussi déterminer la fiscalité propre à chaque licence avec les redevances sur la base du chiffre d’affaires ».
Néanmoins, selon le président de l’ARPT, on ne s’interdit pas d’aller vers un numéro unique et derrière il y aura les deux numéros pour le régulateur. « Il s’agit d’un logiciel ».
Pour la ministre, « il est important que les opérateurs s’équipent de ce genre de logiciel ». La ministre a, par ailleurs, invité l’ARPT à veiller, de concert avec les opérateurs, au respect des obligations de couverture et de qualité de service minimales et additionnelles, sur lesquelles ces derniers se sont engagés.« Nous comptons beaucoup sur la 3G pour résorber le déficit en connectivité des localités encore numériquement enclavées afin de permettre à tous les citoyens de bénéficier des avantages que permet le haut débit », a-t-elle précisé.
Certaines offres des opérateurs ont été déposées au niveau de l’ARPT mais « n’ont pas été enregistrées officiellement », a indiqué M. Bessaï qui annonce leur validation dans les prochaines 48 heures ou au plus tard au début de la semaine prochaine.
En tout cas, « cela ne dépassera pas la fin décembre », a promis Mme Derdouri qui demande aux Algériens de « patienter un peu ». S’agissant du nombre d’abonnés à la 3G, le responsable de l’ARPT a indiqué qu’« au regard des expériences des autres pays notamment nos voisins frontaliers, 10% du total du parc des abonnés sera sur le réseau de la 3G ». Enfin, il soulignera que « le coût de la délivrance est moins cher que celui de la 2G et à terme, une baisse se fera sur la 3G qui prodiguera plus de possibilités de débit ».
Fella Midjek