La NSA, un réseau d’espionnage mondial des télécommunications
La ministre a indiqué qu’il ne faut pas céder à la panique et cesser de consulter les mails et les réseaux sociaux.
Venue pour procéder à l’installation du nouveau président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), Toufik Bessai, la ministre de la Ptic Mme Zohra Derdouri, était assaillie par les journalistes pour réagir à la polémique suscitée par la découverte du réseau d’espionnage mondial des télécommunications de certains gouvernements par l’agence américaine de sécurité (NSA).
A ce propos, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a déclaré que «l’Algérie n’est pas isolée, on doit prendre des précautions pour sécuriser nos informations confidentielles». La ministre a indiqué qu’il faut éviter de transmettre des mails ou des documents top secret à travers des réseaux non sécurisés. Interrogée sur la décision de son ministère de prendre des mesures fermes pour sécuriser les informations internes, la ministre a indiqué que cette mesure est indépendante et qu’elle était destinée à un réseau interne. En parallèle, Mme Derdouri, qui suit avec un grand intérêt la tempête des retombées diplomatiques suite aux révélations de l’ex-analyste de la NSA Edward Snowden, a affirmé qu’il ne faut pas aussi céder à la panique générale et cesser de consulter les boîtes mails ou utiliser les réseaux sociaux. «L’Internet est un outil extraordinaire et un moyen technologique formidable quand on sait prendre ses précautions et sécuriser ses données», a tenu à rassurer la ministre. Sur le plan international, cette affaire prend des proportions diplomatiques graves.
Après la France et l’Allemagne, c’est au tour de l’Espagne de réclamer aux Etats-Unis des explications sur des écoutes téléphoniques présumées. Selon le quotidien espagnol El Mundo, l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a espionné en un mois, entre décembre 2012 et janvier 2013, plus de 60 millions d’appels téléphoniques en Espagne qui s’ajoutera ainsi à la longue liste des pays européens espionnés, tels que la France. Le magazine Der Spiegel, qui avait révélé les soupçons du gouvernement fédéral à cet égard, a fait de nouvelles révélations ce week-end, écrivant que Mme Merkel était en fait écoutée depuis 2002, soit avant même qu’elle ne devienne chancelière (2005) et lorsque George Bush était à la Maison-Blanche.
Der Spiegel a en outre assuré que le président Barack Obama était au courant depuis 2010 de ce programme d’écoute de celle que le magazine américain Forbes désigne pratiquement chaque année depuis huit ans comme étant «la femme la plus puissante» de la planète. Dans un communiqué envoyé dimanche soir à l’AFP à Washington, la NSA a démenti ces dernières accusations. «Le général (Keith) Alexander (qui dirige la NSA) n’a pas discuté avec le président Obama en 2010 d’une opération de renseignement supposée impliquant la chancelière Merkel et n’a jamais discuté d’une quelconque opération l’impliquant.
Les informations de presse affirmant le contraire ne sont pas fondées», a déclaré Vanee Vine, une porte-parole de l’agence de renseignement.