MME Benghebrit minimise les recours pour l’examen du bac, « C’est une tempête dans un verre d’eau »

MME  Benghebrit minimise les recours pour l’examen du bac, « C’est une tempête dans un verre d’eau »

Le taux national de réussite au bac de cette année est de 45,01%

145 demandes enregistrées à l’échelle nationale, selon la ministre qui a écarté toute possibilité d’une deuxième correction des copies.

Après que la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, ait accordé le droit de recours pour l’examen du baccalauréat, 145 demandes, à l’échelle nationale, ont été transmises à l’Office national des examens et concours (Onec). «Une cellule a été installée à l’Onec pour étudier les demandes de recours qui ont été enregistrées», a déclaré avant-hier Mme Benghebrit. Ces recours, explique la ministre, «consistent à vérifier les reports de notes et non en une deuxième correction des copies d’examen».

La responsable du secteur de l’éducation écarte toute possibilité d’une deuxième correction des copies. «Une deuxième correction est impensable», a-t-elle souligné. Mme Benghebrit a exprimé son mécontentement quant à la «surdimension» médiatique du nombre réel des demandes de recours et un manque de précisions sur les démarches d’un recours. Revenant au taux national de réussite au bac de cette année qui est de 45,01%, la ministre a indiqué que ce taux «est en deçà des attentes et des objectifs tracés par la réforme de l’éducation nationale, mise en oeuvre en 2003».Toutefois, elle s’est félicitée du bon déroulement des examens de fin d’année des différents paliers scolaires.Concernant les priorités du programme tracé par son secteur, Mme Benghebrit a cité, notamment, la refonte pédagogique, la professionnalisation de l’ensemble des acteurs du système éducatif et la bonne gouvernance. Dans le même sillage, elle a ajouté la disparité de l’enseignement, particulièrement dans les régions du sud de l’Algérie. Dans ce sens, la première responsable du secteur éducatif, affirme qu’ «il ne sera plus toléré que les élèves du Sud soient privés de l’enseignement des langues étrangères et des mathématiques». A cet effet, elle est a rappelé qu’un projet de construction de plus de 6 000 logements de fonction est lancé dans les régions du sud du pays. Parmi les objectifs tracés pour assainir le système éducatif et réussir sa réforme, Mme Benghebrit a longuement insisté sur le respect du temps de l’enseignement, la validation des programmes et l’élimination du seuil, qu’elle qualifie d’acte «antipédagogique».

Pour la ministre, l’échec de la mise en oeuvre de cette réforme auparavant est dû à «des perturbations d’un certain nombre de paramètres et le manque de communication». Abordant les Assises nationales de l’éducation nationale, prévues les 20 et 21 juillet à Alger, la ministre a rappelé qu’elles représentent la dernière étape d’évaluation de la réforme du système éducatif par l’étude de près de 400 propositions émanant des différentes rencontres organisées auparavant au niveau des wilayas. Elle a précisé que les travaux des assises se dérouleront à travers cinq conférences et huit ateliers thématiques, avec une moyenne de cinq communications par atelier. Pour ce qui est des débats, ces derniers, poursuit-elle «aborderont l’ensemble des problèmes que connaît le secteur de l’éducation et ne laisseront aucune catégorie en souffrance de côté». En réponse à une question sur la situation des logements de fonction occupés encore par des enseignants qui ne sont plus en activité,

Mme Benghebrit a souligné que ce domaine «nécessite un assainissement important et lourd». Seulement, «une enquête est menée dans ce sens, tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’injustice», a-t-elle conclu.