Une infographie des pays ayant ratifié l’Accord de Paris sur l’environnement publiée sur le site spécialisé Actu environnement dénombre 60 nations parmi lesquelles l’Algérie est absente.
A l’occasion du G20 tenu en Chine pendant l’été puis de l’actuelle Assemblée générale des Nations unies, de nombreux pays dont la Chine et les Etats-Unis ont ratifié l’Accord de Paris. Ils sont désormais 60 et représentent 47% des émissions mondiales. Pour que l’Accord entre en vigueur, il faut encore que quelques poids lourds des émissions mondiales le ratifient: l’Union européenne (10,3% du total), l’Inde (6,4%), la Russie (5,3%) ou encore le Japon (2,9%).
La signature de l’Accord sur le climat en avril dernier à New York par près de 170 pays, dont l’Algérie, était qualifié d’événement de portée historique qui devrait répondre aux priorités des pays en développement dans le domaine énergétique, avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Après l’étape des ratifications, l’Accord de Paris sera exécutoire dans toutes ses composantes, y compris celles devant répondre aux priorités et besoins des pays en développement en matière de financement et de transfert de technologies tout particulièrement, ainsi que la promotion des sources nouvelles de l’énergie, a précisé Lamamra, qui a signé l’accord au nom de l’Algérie.
Cette signature marque, selon lui, le prolongement naturel du rôle actif et créatif que l’Algérie a joué tant dans le processus préparatoire que dans les négociations ayant abouti à l’adoption consensuelle de l’Accord de Paris.
Il a rappelé que l’Algérie a présenté une contribution fixant le niveau des efforts qu’elle s’est engagée à faire pour favoriser le succès du nouveau régime juridique du climat. «D’ores et déjà notre pays s’est fixé un objectif ambitieux quant à la part des sources nouvelles et renouvelables dans son mix énergétique dans les prochaines décennies, le potentiel de l’Algérie étant considérable à cet égard», a-t-il indiqué.
Il a ajouté que l’Algérie qui a toujours joué un rôle pionnier pour une nouvelle restructuration des relations économiques et environnementales dans le monde, se réjouit de la signature de l’accord comme un jalon dans la quête d’un avenir meilleur pour toute l’humanité.
Depuis l’ouverture de l’Accord de Paris à la signature en avril 2016 et les 15 premières ratifications, l’exercice se poursuit. Ces 15 premiers pays, principalement des micro Etats insulaires, représentaient environ 0,2% des émissions mondiales. Peu d’émissions, donc, mais un premier pas important pour atteindre le seuil des 55 Etats.
Ensuite, le premier pays de l’Ocde à rejoindre le mouvement a été la Norvège (0,18% des émissions mondiales) qui a officiellement déposé en juin 2015 son outil de ratification.
Un étape essentielle pour l’entrée en vigueur a été franchie en septembre, lorsque la Chine et les Etats-Unis l’ont officiellement approuvé. A cette date, 26 Etats, couvrant 39% des émissions mondiales (dont 38,5% pour les deux géants), avaient ratifié le texte. Le 21 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, plus de 30 Etats ont officiellement ratifié l’accord. Ils sont désormais 60 et représentent 47% des émissions mondiales.