Le diplomate japonais a évoqué les opportunités qui pourraient être exploitées dans le secteur industriel où «l’Algérie possède dénormes et divers potentiels humains et naturels».
La diversification dans le secteur automobile semble se mettre en place. Les plus célèbres constructeurs automobiles japonais se disent intéressés par le marché algérien. Cette volonté a été exprimée officiellement hier, par l’ambassadeur du Japon en Algérie, Masaya Fujiwara, lors de la réception que lui a accordée le ministre de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda.
Le diplomate japonais a manifesté «l’intérêt des entreprises japonaises de l’automobile comme Mitsubishi, Suzuki, Toyota, Nissan, pour le marché algérien afin de contribuer à la dynamique de l’industrie automobile en Algérie, notamment dans la sous-traitance automobile». Masaya Fujiwara a ajouté que son pays est disposé à renforcer et à promouvoir sa coopération avec l’Algérie.
Il a ainsi évoqué les potentialités qui pourraient être exploitées, notamment dans le secteur industriel où «l’Algérie possède dénormes et divers potentiels humains et naturels ce qui constitue un terrain propice à l’investissement». Il faut dire que l’arrivée des japonaises va booster le marché de l’automobile en totale mutation.
L’ambassadeur japonais répondait en fait, à une sollicitation du ministre de l’Industrie qui s’est dit «ouvert à toutes proposition et négociation après la finalisation du nouveau cahier des charges régissant cette activité».
Lors de la réception de son hôte, Mahdjoub Bedda a mis en exergue l’importance qu’accorde l’Algérie au développement de son partenariat économique avec le Japon qui possède un important tissu industriel constitué principalement de petites et moyennes entreprises (PME).
Ainsi, le ministre, qui a présenté au diplomate japonais le nouveau plan du gouvernement, a relevé l’importance accordée aux PME/PMI pour développer l’industrie nationale. Les secteurs automobile et électronique, a-t-il souligné, constituent deux axes prioritaires pour hisser des partenariats bénéfiques pour les deux pays dans la première phase, pour le ministre qui a affiché la volonté de l’Algérie à tirer profit de l’expérience et du savoir-faire japonais dans ces domaines.
Dans ce cadre, le ministre de l’Industrie a invité les entreprises japonaises à s’installer en Algérie, un pays qui constitue, pour les entreprises nippones, une porte vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe. Il a, en outre, mis l’accent sur la formation qui constitue un autre axe de coopération très important entre le Japon et l’Algérie à la recherche de la technologie pour le développement de son industrie. A cet égard, le ministre a relevé l’importance de la formation pour les cadres et la qualification dans le milieu professionnel surtout dans les secteurs dont l’Algérie a besoin.
Il y a tout juste une année, le groupe Toyota Algérie a fait part d’une série de projets d’investissements dans le secteur automobile. Une délégation japonaise de haut niveau de Hino Motors Ltd a, en effet, été accueillie en avril 2016 en Algérie. La mission nippone avait pour objectif d’examiner la possibilité de lancer d’ici la fin 2016 une ligne de montage SKD (Semi Knocked Down).
Pour cela, un accord de principe a été conclu avec HINO Motors LTD pour amorcer ce projet, préciset-on. L’on ajoute que Toyota Algérie envisage d’atteindre une capacité de production allant jusqu’à 2000 camions/ an, grâce à une forte collaboration avec Hino. Hasard du calendrier, cette invitation lancée aux Japonais coïncide avec l’arrivée, aujourd’hui du patron de Volkswagen en Algérie qui visitera l’usine de Volkswagen Algérie, l’usine basée à Relizane.