La production artisanale est une véritable passion chez Naouel Manaâ qui se lance dans une toute première expérience : offrir aux Algériens tous ces produits dont ils raffolent à des prix abordables.
Cette expérience a pris un nom : «Le terroir des gourmets», une enseigne qui se détache dans le hall de City Center (carrefour Alger) indiquant la présence d’un kiosque d’où se dégage une odeur particulière. Celle de savons fabriqués de façon traditionnelle, un mélange d’éléments dont seules nos grands-mères détiennent le secret. A côté, des produits cosmétiques conçus à base de produits naturels ravissent les regards.
Sur de petites étagères en bois s’alignent de délicieux petits pots de confiture faites maison. Les couleurs en indiquent la contenance : confiture d’orange bien épaisse, fraises brassées, pamplemousse… Ici, aucun additif ni conservateur, tient à souligner Naouel Manaâ «On y sent le goût des fruits et on y trouve des morceaux succulents». Elle signale la présence d’huile d’olive, et de pots de précieux miels vendus à des prix imbattables: 350 DA les 125 g et 500 DA pour les miels de montagne.
Tout est bio ici, amenées des quatre coins du pays où des amoureux de la nature ont préparé des conserves d’olives, variantes composées de légumes cueillis dans des jardins… Des produits venant de Constantine : pâtes artisanales, trida, et puis surtout ces épices «lavées, triées, pilées avant d’être mélangées pour préparer nos délicieuses soupes de Ramadhan».
Exceptionnellement, à la veille du mois sacré, des ustensiles en terre cuite, bols, assiettes et marmites, sont proposés aux clients. Ici «rien d’industriel, tous les produits sont acquis auprès d’artisans algériens qui n’ont pas la possibilité de présenter leurs fabrications. Pour les aider, nous ne majorons pas les prix. Imaginez un peu, les pâtes traditionnelles sont amenées de Constantine et vendues à
150 DA le kilo. Les savons proviennent de Médéa, les épices viennent aussi de loin… Mon but est de mettre en valeur le produit des artisans car ils ne peuvent pas se permettre des boutiques». Le «terroir des gourmets» leur offre cette chance.
R. N.
