Mise en service de la première centrale solaire-gaz à Hassi R’mel : L’Algérie entre dans l’ère des énergies propres l

Mise en service de la première centrale solaire-gaz à Hassi R’mel : L’Algérie entre dans l’ère des énergies propres l

La première centrale électrique hybride solaire- gaz en Algérie et la deuxième dans le monde, située à Hassi R’mel a été inaugurée avant-hier par le ministre algérien de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, et son homologue espagnol, M. Miguel Sebastien, ministre de l’Industrie du Tourisme et du Commerce.

La capacité de production de cette centrale est de 150 mégawatts (MW) dont 120 mégawatts produits à partir du gaz et 30 mégawatts par l’énergie solaire. Elle est connectée au réseau électrique national. Cette centrale a été réalisée dans le cadre d’une joint-venture entre la société algérienne NEAL (New Energy Algeria) et la firme espagnole Abener pour un investissement de 350 millions d’euros. Lors de la présentation du projet M. Badis Derradji P-DG de NEAL a indiqué que «le montage contractuel du projet s’articule sur un contrat de vente et d’achat d’électricité entre SPP1 et l’entreprise publique Sonatrach». quant au financement du projet, «il est assuré à hauteur de 80% par un consortium de banques locales constitué de la BEA, du CPA et de la BNA. Les 20% sont financés par les différents actionnaires privés», est-il précisé. Prévisionnellement, cette centrale produira de l’électricité à grande échelle à partir de deux sources d’énergie, le gaz naturel et le solaire. Cette centrale constitue le 1er cycle combiné déployé loin du littoral grâce à une technologie de refroidissement de la vapeur par des aérocondenseurs», a souligné Badis Derradji. L’utilisation du cycle combiné dans cette centrale fait bénéficier la production solaire d’un bon rendement avec 2TGx 40 MW+ 1 TV X 80MW.

Makhlouf Ait Ziane

L’Espagne veut s’impliquer

LG Algérie

Le ministre espagnol de l’Industrie du Tourisme et du Commerce M. Miguel Sebastien, a indiqué que son pays est prêt à aider l’Algérie dans la réalisation de son programme de développement des énergies renouvelables.

Miguel Sebastien a souligné que le gouvernement espagnol veut l’accompagnement de l’Algérie dans la réalisation de ses projets de développement des ENR qui constituent un pas de plus dans notre collaboration énergétique. La réalisation de ce méga-projet démontre que les relations entre l’Algérie et l’Espagne ont dépassé le stade du gaz. «L’Espagne veut investir dans d’autres secteurs», a-t-il indiqué, en citant comme exemple le secteur de l’agriculture.

Le ministre a appelé l’Algérie d’adhérer au Plan solaire méditerranéen (PSM). Mieux, le ministre a exprimé la volonté de son pays de voir l’Algérie adhérer à ce plan permettant à toute la région de tirer un plus grand bénéfice de l’énergie solaire pour la production d’électricité et répondre aux besoins internes et même exporter les capacités excédentaires.

En réponse à une question sur l’éventuel recours de l’Espagne à l’importation de l’énergie solaire algérienne, il fait savoir qu’il faut installer un réseau d’interconnexion dans le Bassin méditerranéenne et la participation de l’Algérie serait, bien entendu, la bienvenue. Par ailleurs, concernant l’entrée de Sonatrach dans le capital du groupe ibérique Gaz Natural, le ministre espagnol a rappelé, que l’accord relatif à cette prise de participation a permis d’aplanir tous les différends entre la société algérienne et les autorités espagnoles dans le domaine énergétique.

MAZ