ALGER – Les membres du Conseil de la nation ont mis dimanche l’accent sur la nécessité de mettre en place des « mécanismes efficaces » susceptibles de drainer le maximum de demandeurs de formation dans les métiers du bâtiment afin de pallier le déficit en main-d’œuvre qualifiée dans ce domaine.
Lors d’une séance plénière consacrée au débat autour du projet de loi relatif à l’apprentissage, le sénateur Salah Derradji a souligné la nécessité de mettre en place des « mécanismes efficaces » afin de drainer le maximum de demandeurs de formation dans les métiers du bâtiment, la plomberie, la ferronnerie et l’électricité bâtiment afin de pallier le déficit en matière de main-d’œuvre qualifiée.
En dépit des moyens « colossaux » mis par l’Etat à la disposition de ce secteur clef, les objectifs attendus de la relance de la formation par apprentissage n’ont pas été « atteints » en matière de formation d’une main-d’œuvre qualifiée dans ces spécialités, a-t-il ajouté.
Il a, dans ce sens, insisté sur l’importance de revoir les métiers notamment la construction à travers « l’augmentation à 10.000 DA au minimum, de la prime du demandeur de formation dans ces spécialités tout en fixant des mesures à même de faire changer les mentalités ».
Ces mesures, a-t-il expliqué, nous éviteront de recourir à la main-d’œuvre étrangère pour la réalisation des projets de construction et l’exploitation de la main-d’œuvre locale pour la relance du développement.
Il a, ainsi, mis en avant l’importance du projet de loi et les amendements prévus eu égard aux « mutations enregistrées dans le monde du travail à tous les niveaux visant à adapter la formation aux besoins et exigences de l’économie nationale ».
Pour sa part, le sénateur, El-Amri Lakhal a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place de « nouvelles mesures afin de promouvoir les compétences de l’individu et améliorer son niveau professionnel notamment dans les métiers manuels comme le bâtiment ».
Il a en outre déploré » le recul enregistré » en ce qui concerne le nombre des demandeurs de formation, tous modes confondus, notamment la formation par apprentissage dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, appelant à mettre en place des mécanismes et des dispositifs pour y remédier.
En réponse aux préoccupations des membres du Conseil de la nation, le ministre du secteur, Nouredine Bedoui, a précisé qu’elles seront prises en considération et examinés lors des assises nationales de la formation et de l’enseignement professionnels prévues fin 2014 avec la participation d’experts algériens et étrangers ».
Dans le même contexte, M. Bedoui a indiqué que ces préoccupations figurent parmi les défis du secteur qui ne peuvent être relevés sans une main-d’œuvre qualifiée ». Dans la même optique, le ministre a souligné l’insertion de 80 % des diplômés de la formation par apprentissage dans le monde du travail tout en rappelant » les résultats positifs réalisés à la faveur de la politique adoptée dans le domaine de l’apprentissage ».