Mise en place de la DNCG: Une direction qui divise la FAF et les clubs

Mise en place de la DNCG: Une direction qui divise la FAF et les clubs

Kamel Mohamed

Mise en place de la DNCG: Une direction qui divise la FAF et les clubs
La mise en place par la FAF de la Direction générale de contrôle de gestion des clubs de football (DNCG) semble être un sujet tabou ou plutôt un sujet qui fâche. La FAF hésite d’en parler au moment où les clubs voient la mise en place de la DNCG comme une structure répressive d’autant plus qu’il s’agit de contrôler leur gestion. A la FAF, on a fait savoir que la DNCG est dirigée par Rachid Gasmi, qui est membre élu du bureau fédéral.

Or, cette information n’a jamais été communiquée de manière officielle par la Fédération, laquelle semble être gênée d’évoquer la DNCG, craignant sans doute de trop fâcher les clubs.

Malgré la désignation de Rachid Gasmi à la tête de la DNCG, force est de constater que cette structure est pratiquement absente et non opérationnelle. Sinon comment expliquer les nombreux litiges opposant des joueurs à leurs clubs ou encore la non-application de manière stricte de la convention signée entre la FAF et les clubs. Ces derniers persistent dans leur gestion approximative et ne paient pratiquement pas leurs impôts. Pis encore, le capital des clubs est toujours fermé aux investisseurs et autres éventuels actionnaires, alors que le professionnalisme dans le football est instauré depuis dix ans. C’est à se demander que fait la DNCG et quel est son rôle.

Cette direction est prévue dans le cahier des charges sur le professionnalisme, mais ni la FAF ni la LFP n’ont exigé qu’elle soit opérationnelle. La DNCG figure également en bonne place dans les recommandations du Symposium sur la relance du football national, organisé l’année dernière par la FAF. La DNCG est devenue une urgence au vu des carences déplorées dans la gestion des clubs, en témoignent les nombreux litiges qui les opposent aux joueurs. Ces derniers, notamment les joueurs étrangers, n’hésitent pas à saisir la FIFA et mettent ainsi la FAF dans une situation inconfortable.

Après avoir prôné la politique du compromis en évitant d’exiger des clubs de lui transmettre leurs bilans annuels, la FAF est décidée de changer de politique avec l’obligation faite à la DNCG d’activer et surtout de s’intéresser à la gestion des clubs.

Une direction qui aura du pain sur la planche car elle aura à affronter une grande résistance de la part des clubs de football habitués à dépenser pour ne pas dire dilapider l’argent des subventions sans qu’il ne soient contrôlés ou qu’ils rendent des comptes.