Le secteur des petites et moyennes entreprises est le fer de lance de la relance de l’économie nationale. Non seulement les petites et moyennes entreprises engagent de petits investissements mais leurs charges sont réduites. Souvent, elles font appel à la propriété familiale.
Ce qui facilite le contact et surtout le déplacement. Leur souplesse leur permet un redéploiement accéléré et réussi.
Or l’Algérie dispose d’atouts certains dans ce domaine. Les Algériens sont connus pour leur dynamisme. Le nombre important de cadres dans toutes les spécialités, les capacités d’épargne et les traditions de commerce et d’ouverture au monde peuvent valoir de grandes satisfactions. Le pays qui a fait la mauvaise expérience de la gestion des grands complexes peut réussir dans ce domaine qui cadre avec la nécessité d’encourager l’investissement privé.
Ce n’est pas pour rien que le programme présidentiel pour les cinq années à venir qui prévoit la création de 200.000 PME accorde une grande importance à ce secteur. Des moyens colossaux sont engagés aussi pour permettre à ces entreprises d’être compétitives.

Dans une économie marquée par la rigueur dans les normes, la mondialisation des échanges et la diversité des produits, les faibles n’ont pas de place. Le volonté ne suffit pas. L’Etat qui soutient les investisseurs nationaux et les accompagne, assure une mise à niveau pour les entreprises afin de les placer dans les meilleures conditions de compétition. Cette opération qui garantit une concurrence loyale entre les entreprises permet à l’appareil productif national d’être performant et efficace.
Elle a même été imposée dans les accords internationaux de l’Algérie pour que les entreprises nationales ne soient pas lésées. Que ce soit dans l’accord avec l’Union européenne ou dans les négociations pour l’adhésion à l’OMC, la mise à niveau des entreprises est incluse. Des délais déterminent son exécution pour que les objectifs qui lui sont assignés soient atteints.
Justement le gouvernement a adopté un programme pour la mise à niveau des entreprises nationales. Le Conseil des ministres qui s’est réuni lundi a arrêté un certain nombre de mesures pour venir en aide à un premier lot de 20.000 entreprises.
Le Conseil des ministres a décidé l’octroi d’une aide publique couvrant 80% du coût du pré-diagnostic et diagnostic dont le montant est établi à 3 millions de dinars accompagné d’un crédit bancaire dont les impétrés sont totalement bonifiés pour le reste de cette dépense, offre un soutien d’investissement immatériel requis à un niveau de dépense de 3 millions de dinars selon des modalités précises, soutien à l’investissement matériel requis dans une limite de dépenses de 15 millions de dinars également, selon des conditions bien déterminées et l’octroi des subventions et des bonifications partielles des intérêts sur des crédits bancaires pour la réalisation des investissements matériels prioritaires, des investissements technologiques et scientifiques, de développement, de l’encadrement et de réalisation de la certification de l’entreprise.
Ces mesures qui représentent un engagement financier important de l’ordre de plus de 1.000 milliards de dinars sur cinq ans seront appuyées par la création de délégations locales de l’Agence nationale de développement de la PME qui est chargée justement de leur concrétisation.
Avec cet accompagnement conséquent est diversifié, les entreprises algériennes sont placées dans de bonnes conditions de création, de production et de vente des marchandises. L’Etat a rempli sa mission. Reste celle des chefs d’entreprises. Créer des emplois et des richesses.
Fouad Daoud