L’artisanat veut s’insérer dans le rang des secteurs à valeur ajoutée et créateurs de richesse mais aussi pourvoyeurs de produits exportables. C’est ce qu’ont constaté ceux qui ont assisté ce mardi à Alger à la cérémonie de signature d’accords entre cinq chambres de l’artisanat, le Centre national des technologies et du consulting (CNTC) et l’Institut algérien de normalisation (IANOR) afin d’accompagner les entreprises activant dans le secteur de l’artisanat.
Cette rencontre protocolaire marquée par la présence de la ministre du Tourisme, Nouria Yamina Zerhouni, et Aïcha Tagabou, ministre déléguée chargée de l’Artisanat, a été une occasion de présenter 5 artisans issus des wilayas de Batna, Tipaza, Alger, Constantine et Biskra qui ont obtenu l’ISO 9001-2008.
Ces champions de l’artisanat qui représentent justement les wilayas avec lesquelles les accords de certification selon les normes ISO 9001 ont été signés ont bénéficié d’une remise à niveau dans la cadre du programme européen P2A. Il s’agit de l’Entreprise tapisserie de Cherchell, Tipaza, de l’entreprise Azzi des vêtements traditionnels de Constantine, de l’Entreprise El Ghazali de la datte de Biskra, de la société Saâdoudi de cuivre sise à Alger ainsi que la micro-entreprise de Bouchal Djamel spécialisée dans la fabrication des bijoux foncièrement traditionnels.
En marge de cette rencontre, la ministre du Tourisme a félicité les détenteurs du label ISO qu’elle considère comme « un saut qualitatif » réalisé à travers des entreprises du secteur. Dans ce sens, Mme Zerhouni a souligné l’importance de la certification afin d’améliorer la qualité du produit, mais aussi rendre performant le management des entreprises dans ce secteur. Car d’après elle, le segment de l’artisanat se caractérise par une forte concurrence à l’échelle internationale. Sur ce point, la ministre recommande aux artisans de se « regrouper en coopératives pour être plus compétitifs au niveau maghrébin, régional et international », faisant observer au passage que les produits artisanaux algériens commencent à se faire une place au niveau mondial. Pour preuve, dira-t-elle, « nos artisans à travers les foires organisées à l’étranger arrivent à placer leurs produits artisanaux ». Mais « il est nécessaire pour les professionnels de l’artisanat d’aller vers la mise à niveau afin d’adopter les normes universelles aussi bien en ce qui concerne la qualité qu’en management des entreprises », insiste Mme Zerhouni, en mettant l’accent sur la nécessité de renforcer les stratégies de marketing et de la commercialisation.
Mahmoud Chaal