Les travailleurs du ministère des Affaires étrangères, qui observaient un mouvement de débrayage cyclique en vue de satisfaire un chapelet de revendications, lèvent leur piquet de grève et se remettent au boulot. Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE) a déclaré hier surseoir à sa grève, déclarée illégale par la justice qui a rendu deux ordonnances le jeudi 14 février.
La secrétaire générale du syndicat, Mme Fatiha Souici, a convié la presse hier matin au siège du ministère des Affaires étrangères pour annoncer que le SAPAE sursoit à la grève, justifiant cela par le respect de la décision de la justice. Une Justice qu’elle a dit savoir instrumentalisée dans cette affaire. Les travailleurs reprennent donc le travail en se suffisant d’un maigre acquis : l’engagement de l’administration à permaniser 108 contractuels parmi leurs collègues. Un engagement assorti d’une promesse de maintenir la négociation avec le syndicat autour du reste des revendications. L’administration s’est, jusque-là, abritée derrière d’autres institutions, telles que la Fonction publique ou la présidence de la République pour déclarer son incapacité à accéder à certaines demandes des travailleurs. Notamment la désignation aux fonctions diplomatiques et consulaires tant au niveau du siège qu’à l’étranger. En un mot, les travailleurs réclament un plan de carrière professionnel qui détermine leurs avancements et promotions.
Ce à quoi le département de Mourad Medelci a répondu ne pas pouvoir accéder. Et face à la détermination du syndicat à maintenir et prolonger son action de protestation, l’administration a recouru à la justice. Elle a déposé une action en référé. La chambre administrative qui a eu à instruire ce référé a rendu deux ordonnances en date du 14 février dernier. Dans l’une elle déclare le mouvement de grève illégal et dans l’autre elle ordonne aux travailleurs de lever leur piquet de grève et d’évacuer les espaces occupés au niveau du siège du ministère des Affaires étrangères. La chambre administrative a rendu publiques ses décisions hier samedi, via l’agence de presse APS. Le département de la communication du MAE a, de son côté, transféré par email la dépêche APS aux journalistes accrédités.
S. A. I.