Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s’est « engagé » a œuvrer à la prise en charge de plusieurs préoccupations soulevées par les praticiens spécialistes de la santé publique, a indiqué samedi le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).
Dans un communiqué dressant le bilan du contenu de l’audience accordée le 7 février par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière au bureau exécutif national du SNPSSP, ce syndicat a indiqué que cette rencontre a permis de « faire le point sur l’état de prise en charge des préoccupations des praticiens spécialistes de la santé publique déjà discutées dans le cadre des commissions mixtes ».
Ainsi ont été abordées, « la mise en conformité de la prime d’intéressement avec les trois grades de praticiens spécialistes, et pour laquelle le ministre s’est engagé à intervenir auprès du Premier ministre pour régler ce contentieux qui pénalise de nombreux praticiens spécialistes depuis 2008 ».
Il a été, également, question de « l’harmonisation des taux d’imposition des primes et indemnités versées par le ministère de la Santé aux différents corps, et pour laquelle le ministre s’est également engagé à intervenir ».
Selon la même source, la réunion a abordé « la préparation des concours de gradation des praticiens spécialistes de la santé publique, pour lesquels les textes sont en voie de finalisation afin de permettre l’organisation des deux concours de passage aux grades de praticien spécialiste principal et praticien spécialiste en chef vers la fin du premier semestre 2018 ».
Les discussions ont porté, en outre, sur « la carte sanitaire au sujet de laquelle le ministre s’est engagé à garantir le droit des praticiens spécialistes de la santé publique de disposer de structures et de services de santé publique pour y poursuivre leur carrière ».
La rencontre a permis, aussi, d’évoquer « la redynamisation de la Commission consultative nationale des praticiens médicaux spécialistes de la santé publique dans le cadre de ses prérogatives », ainsi que « la redynamisation et le renforcement du rôle de la Commission nationale d’affectation, de suivi, de recours et d’évaluation du service civil ».
Le SNPSSP « a pris acte, à ce propos, des mesures proposées en vue de l’allègement du service civil (réduction de la durée, exemption de certaines spécialités), ainsi que la consolidation des acquis entrant dans le cadre de l’amélioration de ses conditions de réalisation (regroupement familial, garantie de logement de fonction, garantie de l’affectation en pool pluridisciplinaire, garantie du plateau technique de référence), et ce, en attendant les mesures incitatives financières locales et nationales qui permettront à terme d’abroger le service civil ».
Ont été évoqué, d’autre part, « les travaux de la commission intersectorielle en charge des revendications des médecins résidents et dans laquelle le SNPSSP est membre à part entière en qualité de représentant des praticiens spécialistes de la santé publique ».
Dans un communiqué rendu public le 7 février, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, a indiqué que le ministre, Mokhtar Hasbellaoui, a reçu le président du SNPSSP, Mohamed Yousfi, dans le cadre du dialogue « permanent » avec l’ensemble des partenaires sociaux.
Cette audience a permis de noter « une identité des points de vue » concernant, notamment, la nécessité pour le médecin de se réapproprier « sa juste place » dans la société dans le cadre d’une « approche normalisée » prenant en ligne de compte les besoins de la population.
Les deux parties ont discuté de la nécessité de « normaliser et de hiérarchiser la pyramide » des soins pour améliorer la prise en charge des usagers de la santé dans le cadre des directives relatives à la modernisation du secteur de la santé.
Le président du SNPSSP a tenu à mettre en exergue le travail de partenariat « réel et constructif » qui a caractérisé ces dernières années les relations entre le SNPSSP et le ministère de la Santé sur la base d’un « dialogue franc, sincère et transparent ».
Par ailleurs, de nombreux points en rapport avec la condition socioprofessionnelle du praticien spécialiste de santé publique ainsi que le déroulement de sa carrière professionnelle ont été abordés, selon le communiqué du ministère.