La Banque Mondiale est présente en Algérie depuis 1967 avec 88 projets de développement financés dans plusieurs secteurs.
Le programme d’assistance technique pour le renforcement des capacités de suivi et d’évaluation des programmes sociaux nationaux 2011-2014 est entré dans sa phase opérationnelle, hier, à la faveur de la signature d’un accord entre le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille et la Banque Mondiale.
L’application de ce programme d’une durée de 36 mois, s’appuiera en fait, sur le renforcement des capacités du secteur en matière de suivi et d’évaluation, d’une part, et sur l’appui technique pour l’amélioration du suivi et l’évaluation des programmes, d’autre part.
Ont notamment pris part à cette rencontre présidée par M. Said Barkat, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, M. Simon Gray, directeur du département Maghreb, Moyen-Orient et Afrique du Nord (BM), M. Moukim Temourov, représentant résident de la Banque Mondiale Algérie ainsi que des représentants des ministères des Affaires étrangères et des Finances.
Dans son allocution, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille a affirmé que l’Algérie dispose de capacités d’évaluation. « Nos cadres ont un savoir-faire, insistera-t-il, cela étant, cette approche participative (allusion faite au partenariat ministère de la Solidarité et Banque Mondiale) nous permet d’aiguiser ce savoir-faire grâce à un regard d’expert qui nous permet, par là même, de piloter notre stratégie en évaluant l’impact de nos programmes sur le terrain. La BM va également nous aider à pouvoir former des formateurs. Ainsi, nous aurons en 2014 les bases nous permettant de nous inscrire dans la durabilité et la pérennité».
Intervenant pour sa part, M. Simon Gray, directeur du département Maghreb, Moyen-Orient et Afrique du Nord (BM), indiquera que ce programme d’assistance technique est le produit d’une collaboration fructueuse — qui continue — entre la Banque, le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, l’ADS et l’ANGEM. Les objectifs du programme de suivi et évaluation du secteur sont, ajoutera-t-il, directement liés aux objectifs du cadre de partenariat stratégique entre la Banque et le gouvernement pour la période 2011-2014.
Ce document, souligne M. Gray, apporte une assise « solide » pour notre collaboration dans de nombreux secteurs, notamment, le secteur de la Solidarité. Poursuivant ses propos, il soulignera que le CPS a été préparé durant la période étalée entre 2009 et 2010 en collaboration étroite avec les ministères et les agences algériennes sous la coordination compétente et habile du ministère des Finances. Ce qui fait de ce programme un document « pionnier dans son genre » pour la Banque mondiale.
Pour sa part, M. Temourov a souligné l’importance de cet accord qui vise, a-t-il dit, le renforcement des capacités du secteur ainsi que le suivi et l’évaluation des programmes sociaux réalisés. Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, l’Agence de développement social (ADS) et l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) se sont, pour rappel, engagés dans un processus d’évaluation de leurs programmes sociaux. A la demande du secteur, la Banque mondiale propose l’accompagnement de ses structures à travers un programme d’assistance technique, notamment en renforçant les capacités de suivi et d’évaluation et l’évaluation d’impact des programmes, ainsi que la formation des cadres en matière de suivi et d’évaluation. Premier axe du programme, le renforcement des capacités du secteur en matière de suivi et d’évaluation s’articulera autour de la formation spécialisée aux cadres des institutions sur les concepts de suivi et d’évaluation, la formation spécialisée des formateurs — qui fera l’objet d’un suivi continu 12 mois après la formation initiale — et le partage d’expérience internationale.
L’appui technique sera axé quant à lui, sur l’application des concepts. Suivi et évaluation pour les programmes sélectionnés du secteur et sur le soutien au développement des méthodes d’évaluation d’impact de certains programmes et accompagnement dans leur exécution. Il s’agira également d’un accompagnement à la révision de la stratégie sectorielle et d’un appui à la mise en place d’un organe de collecte, d’analyse et de dissémination des données. Cette dernière sous-composante inclura une revue du système existant, l’identification et la formulation des options pour l’amélioration de son efficacité et l’accompagnement pendant 24 mois pour la mise en œuvre de ces recommandations. Rappelons enfin que la Banque Mondiale est présente en Algérie depuis 1967 avec 88 projets de développement financés dans plusieurs secteurs.
Soraya G.