Les praticiens spécialistes de la santé publique se sont rassemblés hier devant le ministère. Objectifs : contraindre le ministre à «surseoir aux mesures répressives» prises à leur encontre par la tutelle. Les deux parties campent sur des positions plutôt inflexibles et promettent, chacune, d’avoir barre sur l’autre.
Les adhérents au Syndicat national des Praticiens spécialistes de Santé publique (Snpssp), ont observé, hier, un rassemblement devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour dénoncer les mesures répressives prises à leur encontre par le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès.
Le syndicat national des Praticiens spécialistes de la Santé publique (Snpssp), en grève illimitée depuis le 22 avril passé, dénonce ce qu’il a considéré comme étant des déclarations «abusives» à leur encontre, de Djamel Ould Abbès. Ce dernier a qualifié, à maintes reprises, leur mouvement de débrayage de «grève illégale», en prétendant « l’expiration du mandat de l’actuel bureau du syndicat en date de 13 mars».
Réagissant aux propos et allégations de Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du Snpssp, Dr Youcef Yousfi, riposte en affirmant que la question de la conformité «est une prérogative du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, et non de celui de la Santé», rappelant à l’occasion que «toutes les instances du syndicat au niveau régional et local ont été renouvelées ». Il a ensuite ajouté que le syndicat a avisé le ministère du Travail de la tenue du congrès durant le mois de mai, en raison des législatives.
Le président de Snpssp a dénoncé, également, la marginalisation, dont il a fait l’objet suite à la décision de Ould Abbès de lui interdire l’accès du ministère de la Santé. «Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu’à satisfaction de nos revendications et jusqu’à ce qu’on reçoive une notification de la part du ministre de la Justice», a affirmé le SG du syndicat, en s’indignant des mesures répressives engagées à l’encontre des médecins spécialistes de la wilaya de Tiaret qui ont observé, hier, pour leur part, un rassemblement.
Rappelons que le Snpssp avait émis une plate-forme de revendication s’articulant sur l’amendement du statut particulier, la révision indemnitaire suivant les projets arrêtés, conjointement, entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le Snpssp; sans oublier la suppression de la discrimination en matière d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la Santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de Santé publique (35%).
Devant cette situation, les médecins spécialistes sont déterminés plus que jamais à défendre leurs droits devant les «intimidations» de la tutelle, a déclaré le SG du syndicat.
Louisa Aït Ramdane