87 personnes ont trouvé la mort dans les carrières et les mines entre 2010 et 2016 en Algérie alors que le nombre des accidents et incidents a été de 2.635 cas sur la même période, a appris l’APS auprès d’un responsable de l’Agence nationale des activités minières (ANAM).
La grande majorité des décès a été enregistrée au niveau des carrières avec un bilan s’élevant à 86 cas alors qu’au niveau des mines souterraines, un (1) mort a été signalé.
Par année, le nombre des accidents enregistrés en 2010 a été de 398 cas et le décès de treize (13) personnes.
En 2011, le bilan des accidents a augmenté pour atteindre 442 cas totalisant neuf (9) morts, tandis que l’année 2012 a enregistré le décès de neuf (9) personnes dans les carrières et un (1) dans les mines, et un total d’accidents de 366 accidents.
Mais en 2013, bien que le nombre des accidents ait baissé à 315 cas, le bilan des décès a été le plus lourd avec vingt (20) individus qui ont perdu leur vie.
Pour les années suivantes, il a été enregistré 373 accidents et 12 décès en 2014, 348 accidents et 17 décès en 2015 et 393 accidents et 7 décès en 2016.
Les wilayas qui ont connu le plus grand nombre de décès dans les carrières et mine sont essentiellement Sétif, Tiaret, Bordj Bou Arreridj, Mila et Boumerdès avec au moins quatre (4) morts par wilaya de 2010 à 2016.
Quant aux causes principales de ces accidents, un membre du Comité de direction de l’Anam, Mohamed El Habib Sekher, cite les mauvaises manipulations et manœuvres, les glissades, les chutes, les chutes de pierres, les percussions par des objets, les heurts, le roulage (déplacements par véhicules au niveau de la carrière), les projections de pierres, les explosions, les électrocutions et les éboulements.
Selon M. Sekher, la police des mines, dont le rôle est de veiller au contrôle technique et administratif des activités minières, a sanctionné, durant la même période, plusieurs opérateurs-exploiteurs des carrières et mines qui n’ont pas respecté les règles de sécurité pour les travailleurs qu’ils emploient.
D’après ce responsable, 54 carrières et mines ont été suspendues d’activité de 2010 à 2016, alors que 9 autres ont fait l’objet de mise en demeure.
Selon lui, toutes les carrières où des décès ont été enregistrés ont été fermées immédiatement jusqu’à la mise en œuvre totale des directives émises par la police des mines.