Minarets: la Suisse sur le banc des accusés à l’ONU

Minarets: la Suisse sur le banc des accusés à l’ONU
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La Suisse va être mise au banc des accusés devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour son interdiction des minarets, selon un projet de résolution auquel l’AFP a eu accès mercredi.

Le projet de texte, actuellement mis en consultation par des Etats musulmans et africains, prévoit de «condamner fermement l’interdiction de la construction de minarets», considérée comme une «manifestation d’islamophobie qui contrevient clairement aux obligations internationales en matière de droits de l’homme en ce qui concerne la liberté de religion».

De telles mesures sont de nature à alimenter «la discrimination, l’extrémisme et les préjugés, conduisant à la polarisation et à la division avec de dangereuses conséquences non voulues et inédites», avertit le projet de texte, qui devrait être soumis au Conseil des droits de l’homme avant la fin de sa session plénière, en cours jusqu’au 26 mars.

Le 25 février, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a appelé à la guerre sainte contre la Suisse, en raison de l’interdiction de la construction de minarets.

«C’est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d’Allah que le jihad doit être proclamé par tous les moyens», a déclaré le colonel Kadhafi.

La Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg est déjà saisie de plusieurs recours invoquant les articles de la Convention européenne des droits de l’homme qui garantissent la liberté de pensée et de religion et le droit à ne pas être discriminé.