DJELFA – Un ouvrage « Min Foudhalaa Mintakate El Djelfa « (Des hommes éminents de la région de Djelfa) vient d’être publié par la maison d’édition et de distribution Djelfa-Infos, dans une nouvelle mouture (4ème) revue et augmentée, mettant en exergue d’éminents hommes et savants ayant marqué de leur empreinte la société Djelfie, particulièrement en matière d’enseignement du Coran et des sciences théologiques.
Ce livre, un hommage à nombre d’hommes éminents de Djelfa, est l’œuvre du chercheur et écrivain autodidacte Abou Mohamed Said Hermass, un enfant de la région qui a réalisé une compilation de témoignages oraux et écrits à travers 384 pages racontant le parcours, mais surtout les faits et réalisations de 147 personnalités réputées.
Il s’agit de personnalités éminentes de la région de Djelfa ayant vécu durant la période s’étalant de 1861 jusqu’au début du 21 eme siècle, et forts réputées pour leur savoir dans les sciences religieuses et autres, mais surtout pour leur sagesse infinie, leur bonté, leur générosité et leur humanité, des valeurs qui ont perpétué leur souvenir dans les mémoires jusqu’à ce jour, qui en tant que bâtisseur d’une Zaouia, dont le rayonnement est toujours d’actualité, qui en tant qu’enseignants du Coran.
Ces hommes, qui font aujourd’hui la fierté de leurs enfants et arrières petits enfants, ont été cités dans le livre, dans un ordre alphabétique, à l’exemple des Cheikhs Hachi Abderrahmane, Si Amar Mahfoudi, LKadi Cherak Ali, Si Abdelkader Chetti, et Salete El Djabitri (toujours en vie), pour ne citer que ceux là.
C’est armé d’une belle réputation de chercheur clairvoyant et respectueux de ses ainés auprès des Oulemas et universitaires de la région, que l’auteur de cet ouvrage, également employé dans le secteur de l’Education, a engagé une collecte minutieuse de toutes les informations disponibles sur les personnalités citées dans le livre, quelquefois même au prix de » longs déplacements et multiples voyages » a -t-il assuré, mais, pour lui, l’enjeu en valait la chandelle, le but visé étant « la préservation de la mémoire collective ».
Mais ce n’est pas là toute la finalité du projet d’Abou Mohamed Said Hermass, car cet auteur autodidacte s’intéresse, également, à l’art de la traduction et aux traductions des Oulemas et Cheikhs du domaine, à l’exemple de l’Imam Adhahabi. Sachant que la première édition de « Min Foudhalaa Mintakate El Djelfa » comportait déjà des traductions de 121 personnalités éminentes de la région.
Une première édition que l’auteur, dans son désir de perfectionnement et d’enrichissement, a « revue et augmentée » par deux fois, avant d’arriver à cette 4eme édition, dans laquelle il a réuni les noms et parcours d’éminents spécialistes en traduction, ainsi que leur legs à la postérité pour ceux décédés, tout en incluant d’autres noms de personnalités encore vivantes.
Une seule constante réunit toutes les personnalités citées dans cet ouvrage, selon son auteur, qui affirme s’être fixé pour règle de ne nommer que des hommes dont l’apport a été prouvé dans l’un des domaines suivants: l’enseignement coranique, les écrits scientifiques et l’activisme dans le secteur des Zaouias.
« Outre les difficultés rencontrées dans la collecte d’informations, j’ai également essuyé des critiques de la part de certaines parties, au motif que je n’ai pas cité certains noms dans mon livre » a déploré Abou Mohamed Said Hermass, avant de souligner que cette 4eme édition se voulait « aussi exhaustive et objective que possible, dans la mesure des informations et témoignages sûres et vérifiés dont je disposait » a-t-il néanmoins admis, estimant que la « liste demeurera toujours ouverte dans ce domaine et qu’elle ne sera jamais fermée ».
Outre ce livre, l’auteur a à son actif d’autres ouvrages connus, à l’instar de « Takmilate Ouafayate » (complément nécrologique), » Tadhkir El Oukalaa Bi Massail Sunna Inda Aloulamaa » ( Rappel des sages sur les questions de la Sunna chez les Oulemas) et « Tabakate Al Malikia Aldjzairiyine Khilala Elmiaa El Hidjria Al Akhira » (Générations de Malékites algériens durant le dernier siècle de l’Hégire) .
Dans ce dernier ouvrage, l’auteur a fait une collecte de toutes les traductions des jurisconsultes algériens du rite Malekite entre 1317 et 1421, en les divisant en quatre (4) classes, la premiere portant le nom de l‘Imam Abdelkader El Medjani, alors que la 2eme a été classée sous le nom de l’Imam Abdelhamid Ben Badis, et la 3ème sous » Abdelatif Soltani « . La 4ème partie du livre comporte tous les noms des personnalités de la 3ème génération qui sont toujours en vie.