“Ceux qui ne sont pas efficaces doivent savoir que je ne les ménagerai pas.”
Le wali de Mila, Abderrahmane Fouatih, a esquissé, samedi dernier lors d’une rencontre avec les cadres des collectivités locales, un tableau sombre de l’administration publique.
La qualifiant d’inefficace dans ses prestations de services, il a appelé l’ensemble des cadres administratifs à se mettre à l’heure du sérieux et de l’efficacité sous peine d’encourir les mesures de rétorsion prévues par la loi.
Le wali a, en effet, menacé les cadres administratifs défaillants d’avoir affaire à lui : “Ceux qui ne sont pas efficaces doivent savoir que je ne les ménagerai pas.” Dans la foulée, il exprimera sa disposition à aider les administrateurs qui feront preuve de motivation et d’efficacité : “Je soutiens tous ceux et celles qui feront montre d’un sens des responsabilités dans l’accomplissement de leurs tâches.”
Faisant dans la pédagogie, il appellera les responsables et cadres administratifs à apprendre à parler au public, à communiquer avec la presse, à être ponctuels à leur travail et à être présentables sur le plan vestimentaire. “Je ne veux plus voir des commis de l’État en tenue débraillée, ni des cadres qui ne maîtrisent pas leur sujet lors de leurs interventions en public ; comme je ne veux plus entendre des responsables qui se refusent à la presse.
Communiquez, c’est le seul moyen de parer à la rumeur”, dira-t-il. Dans ce sens, M. Fouatih expliquera que, désormais, il ne sera autorisé à aucun responsable de faire des mises au point au sujet d’écrits de presse : “Les journalistes recourent à des sources officieuses parce que vous ne communiquez pas avec eux.” Il fera savoir, par ailleurs, que plus d’un entrepreneur a cessé de traiter avec certaines administrations à cause du manque d’information, d’orientation et de prise en charge de leurs dossiers de soumission. Signalons que le wali de Mila recourt aux visites-surprises, de jour comme de nuit, pour s’enquérir de visu du fonctionnement des services publics et du comportement de leur personnel. D’ailleurs, des têtes commencent à tomber.
Kamel BOUABDELLA
