Frustrés de leur droit au logement, les employés et travailleurs du centre universitaire de Mila et leurs collègues des œuvres universitaires menacent de débrayer, à partir de demain lundi, 16 février, s’ils ne sont pas rétablis dans leurs droits en matière de logement.
Les concernés, qui ont tenu une assemblée générale sous la présidence de leur branche syndicale et en présence du secrétariat de wilaya de l’UGTA, en date du 1er février en cours, menacent d’entrer en grève, lundi prochain, si la direction du centre universitaire continue de les frustrer de leur droit au logement, reconnu pourtant par la circulaire ministérielle 276 du 07-05-1991 stipulant l’affectation de 40% des logements destinés à l’enseignement supérieur au profit des travailleurs des universités et des œuvres universitaires. Dans une correspondance adressée ce week-end au ministère de tutelle et au wali de Mila, entre autres destinataires, ils précisent : “Le centre universitaire a bénéficié, tout récemment, d’un quota de 90 unités d’habitation, mais aucun logement n’a été accordé aux agents et travailleurs conformément à la réglementation”, lit-on dans le document envoyé à la tutelle. En mettant en exergue l’important rôle qu’ils jouent dans le domaine du transport des étudiants, de la restauration et de l’hébergement de la population estudiantine, les rédacteurs du document susmentionné accusent le rectorat de les avoir trahis en bafouant leur droit au logement. “La direction du centre universitaire porte toute la responsabilité dans ce dossier, étant donné que le recteur est le président de la commission du logement”, écrivent-ils. En rappelant dans leur écrit les références des textes législatifs instituant le droit à la grève, notamment l’article 27 de la loi 90-02 du 6 février 1991, les concernés menacent d’entrer en grève, à partir de lundi prochain, si leur revendication, du reste légitime, n’est pas prise en charge. C’est dire que 8 000 étudiants risqueraient d’être privés de transport, de restauration et autres services, si les employés des œuvres universitaires venaient à mettre à exécution leur menace de grève.