Un patrimoine menacé
De retour au chef-lieu de la wilaya, le ministre et la délégation, qui l’accompagne, ont marqué une halte pour se rendre au musée ancien et au nouveau musée et aux ruines de Lambaesis (fondée en l’an 81 par la IIIe légion romaine), qui, autrefois, couvraient plus de 800 ha et qui ne cessent de voir son périmètre se rétrécir de jour en jour, pour finir, si rien n’est engagé, par disparaître. Des discours continuent à être clamés, sans qu’ils n’arrivent à se matérialiser.
Les quelques ruines qui restent debout résisteront-elles devant les convoitises des 30.000 habitants de cette ville ? Dommage qu’un si riche et beau patrimoine, qui aurait servi au développement économique du pays, soit à l’abandon.

Cette visite arrivera-t-elle à le préserver et de faire de lui un levier de l’économie ? Après cette course qui l’a guidé la matinée dans le sud-est du chef-lieu de la wilaya, le ministre de la Culture a repris sa tournée dans la ville de Batna pour visiter certaines infrastructures culturelles dont l’Institut régional de formation musicale créé en 1987 et qui a formé des centaines de musiciens, le projet de la galerie des expositions relevant de l’Ecole régionale des Beaux-Arts, situé dans le complexe culturel et sportif du quartier de Kechida, l’inauguration de la bibliothèque principale du pôle urbain de Ham’la 1. Le ministre a visité différents espaces et a rencontré, à la résidence des Oliviers, de nombreuses personnalités des milieux artistiques et culturels. Il a également rencontré des éditeurs algériens à l’occasion de la première journée franco-algérienne des métiers de l’édition. En attendant que le ministre dévoile son programme de redressement économique par la culture et l’art, toutes ces visites, pour le citoyen restent un non-événement.
Aguellid Aguellil